À la lecture des premières pages d’Aussi riche que le roi, on pressent une fine connaissance de Casablanca, des habitudes de ses habitants, surtout les plus aisés. On finit par le deviner : l’auteure s’inspire d’une ville où elle a vécu. “Je suis née à Casablanca, marocaine de mes deux parents”, confirme à l’autre bout du fil l’écrivaine qui, du haut de ses 30 ans, signe son premier roman chez Gallimard, loué par la critique française. Il y a près de deux semaines, la littérature marocaine accueillait donc un nouveau nom : Abigail Assor. Après l’obtention de son baccalauréat, elle suit un parcours de bonne élève : classes préparatoires de lettres, études en philosophie et en sociologie. Puis, pendant deux ans, elle s’installe en Italie, où elle suit les ateliers d’écriture d’un certain… Alessandro Baricco, figure incontournable de la littérature contemporaine. “J’étais le genre d’adolescente qui adorait écrire. Pendant…