Le Maroc a été mis en cause dans le rapport sur les droits de l’homme au Maroc du département d’Etat américain, paru le jeudi 26 février. Se basant essentiellement sur les rapports de l’ONU et des ONG et associations marocaines des droit de l’Homme, notamment le CNDH, le rapport de 34 pages, a pointé du doigt certaines pratiques contraires aux droits de l’homme. Il s’agit des arrestations et détentions arbitraires, les conditions de détention et tortures des prisonniers mais aussi des problèmes liés à la liberté de la presse au Maroc.
Conditions de détention désastreuses
Le rapport dénonce les arrestations arbitraires. «La police n'a pas toujours respecté les procédures applicables. La police ne se présente pas clairement quant elle procède à l'arrestation de suspects. Elle a détenu des personnes au-delà des délais prévus par la loi, avant de les accuser».
Le rapport dénonce aussi des cas de torture dont ont été victimes certains prisonniers. «De nombreux témoignages crédibles de traitements cruels, inhumains ou dégradants des prisonniers et des détenus ont confirmé l’existence de telles pratiques » indique le rapport. Quant aux conditions de détention elles ne répondent généralement pas aux normes internationales. « Les prisons sont surpeuplées, ce qui entraîne une mauvaise hygiène et une insuffisance de nourriture pour les prisonniers» peut on lire dans le rapport. De plus, le rapport note une persistance de violences faites sur les détenus par le personnel des prisons.
Manque de liberté d’expression
La liberté de la presse est aussi pointée du doigt. Le rapport déplore les répressions violentes de certaines manifestations mais aussi les sérieux obstacles que constituent l’autocensure et les restrictions gouvernementales pour le développement d'une presse libre, indépendante.
«Nous souhaitons que des efforts supplémentaires soient déployés par le gouvernement du Maroc dans d'autres domaines, y compris la garantie du droit à la liberté d'expression et d'association», a indiqué le Chargé d’affaire de l’Ambassade des Etats-Unis au Maroc, dans un communiqué de presse.
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