La mort d'un jeune homme ouvre le débat sur les relations hors-mariage en Tunisie

Menacé de poursuites pour relation hors-mariage, un jeune tunisien est décédé le 31 juillet en chutant d'un immeuble alors qu'il tentait de s'enfuir.

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Les militants associatifs et défenseurs des libertés individuelles sont en émoi en Tunisie. Un jeune âgé de 19 ans est mort après une chute du 5e étage d’un immeuble à Tunis, selon la radio tunisienne Mosaïque FM. Loay, 19 ans, et une amie à lui se trouvaient dans l’appartement de la tante de la jeune fille. Une voisine ayant « découvert la clé dans la serrure et entendu un bruit dans l’appartement a informé la police » selon la même source médiatique qui cite l’oncle du défunt. Loay a tenté de s’enfuir et de rejoindre le 4e étage pour éviter les représailles et d’éventuelles poursuites pour « relation hors mariage ». Une enquête a été diligentée pour lever la part d’ombre sur ce décès, confie l’oncle de Loay sur les ondes de Mosaïques FM.

Réagissant à ce drame, le portail tunisien Nawaat se pose la question de la légitimité de la réaction de la voisine qui trouve condamnable que deux personnes de sexes différents se trouvent dans le même espace. « A-t-on le droit d’avoir un rapport sexuel hors mariage ? S’il est évident que la société tunisienne reste imprégnée par le conservatisme et la religion, accusant toute relation amoureuse hors le cadre halal, la loi tunisienne, est plus libérale car elle n’interdit pas les rapports sexuels entre adultes, célibataires et consentants » écrit Nawaat.

Le portait parle alors du « conservatisme » de la police judiciaire tunisienne. « La police judiciaire, souvent conservatrice et répressive envers les libertés, essaye par tous les moyens, à chaque arrestation de couple de leur coller deux crimes sur le dos ». L’avocate et militante à l’Association des femmes démocrates, Hayet Jazar explique à Nawaat que « le premier crime est le concubinage interdit par la loi depuis l’indépendance. Le deuxième crime est la prostitution illégale en prouvant que la femme a reçu une contrepartie matérielle avant ou après le rapport sexuel. »

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