CAN 2017: quelles sont les chances du Onze national?

Pour faire un bon parcours à la CAN 2017 au Gabon, il faudra plus que des qualités techniques aux Lions de l'Atlas qui abordent la compétition après une préparation mitigée.

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Crédit : Fadel SENNA/ AFP

Durant les prochaines semaines, toute l’Afrique du football aura les yeux tournés vers le Gabon hôte de 31e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2017). Les 16 meilleures sélections du continent vont se disputer le prestigieux titre de champion d’Afrique. Absents lors de l’édition 2015 pour cause de suspension par la CAF, les Lions de l’Atlas, menés par un Hervé Renard conquérant, retrouvent cette compétition 4 ans après l’avoir quittée sur une énième désillusion (élimination au premier tour en Afrique du Sud en 2013).

La mission première de la sélection nationale sera donc de s’extirper du groupe C . Pour cela, Mehdi Benatia et ses coéquipiers devront tout d’abord réussir leur entrée en matière le 16 janvier face aux Léopards de la République démocratique du Congo, puis confirmer quatre jours plus tard face aux Éperviers du Togo, avant de retrouver les champions d’Afrique en titre et anciens protégés de Hervé Renard, les Éléphants de la Côte d’ivoire, le 24 janvier. Mission impossible? Pas selon Lino Bacco, commentateur sportif et responsable des programmes à Radio Mars.

L’effet « Renard »

« La Côte d’ivoire reste le favori de ce groupe même si ce n’est pas la Côte d’ivoire de Drogba et compagnie. Mais la deuxième place du groupe va se jouer entre le Maroc et la RDC si on exclut le Togo qui est légèrement en dessous des autres« , estime ce spécialiste du foot.

Dans ce duel entre les Lions de l’Atlas et les Léopards de la RDC, troisièmes en 2015, et »traditionnellement connus pour leur football sérieux« , les Marocains « partent favoris » estime Bacco.

Un optimiste également partagé par Farouk Abdou, journaliste pour les médias Lucarne Opposée et Sofoot, spécialiste de l’actualité footballistique.  « Ca va être compliqué pour le Maroc mais pas impossible. Je les vois [les Lions de l’Atlas] passer le 1er tour » avance-t-il.

La sélection marocaine dispose selon lui de plusieurs atouts qui pourront lui permettre de prétendre  aux deux premières places de sa poule, synonymes de qualification pour les quarts de finale, à condition de faire preuve de  « solidité défensive et de discipline tactique comme durant les qualifications du Mondial 2018 et de la CAN« , souligne encore Farouk Abdou. De plus, l’expérience d’Hervé Renard et de ses deux CAN remportées avec la Zambie en 2012 et la Côte d’ivoire en 2015, est « un plus indéniable. Il va insuffler une dynamique au groupe. Il sait comment parler à ses joueurs et va en tirer le maximum. Et avec sa discipline défensive, le Maroc a de quoi gêner ses adversaires » poursuit-il.

« 90 minutes de bataille et de harcèlement »

Toutefois pour Lino Bacco, qui loue également l’impact psychologique du technicien sur le groupe depuis son arrivée, il faudra plus que « des qualités techniques » pour faire face aux joueurs des autres sélections du continent « connues pour avoir des gabarits impressionnants« .

« Il faut revenir à des fondements plus naturels pour le football marocain c’est ça dire un football méditerranéen à l’image de ce que font les Tunisiens ou les Egyptiens. C’est à dire compenser le manque de gabarit avec de l’engagement, une forte détermination et une rage de vaincre tout en restant technique » analyse-t-il. Pour lui, le premier match sera « déterminant » pour la suite. « Ce sont 90 minutes de bataille et de harcèlement qui vont conditionner le parcours de la sélection nationale« .

Autre souci auquel il faudra trouver une solution, « la difficulté à peser offensivement », relève encore Farouk Abdou. « Cela s’est vu lors des 2 premiers matchs de qualifications du Mondial 2018. Avec les forfaits d’Amrabat, Tannane, Belhanda et Boufal, cela pourrait  être  encore plus compliqué« , note t-il précisant que le parcours  des protégés de Renard pourrait bien s’arrêter en quarts de final à cause de ce « manque de solutions offensives » qu’il juge « trop important« .

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