Hirak: les autorités interdisent la marche du 20 juillet

Les autorités locales d’Al Hoceima ont annoncé l’interdiction officielle d’une manifestation que comptaient organiser le 20 juillet les militants du Hirak, invoquant des appels qui ne respectent pas les "procédures légales".

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Manifestations dans le quartier Sidi Abid à Al Hoceima, durant ramadan (image d'illustration). Crédit: Y. Toumi / TelQuel

« Les autorités locales ont décidé de ne pas autoriser l’organisation d’une manifestation le 20 juillet dans la ville d’Al Hoceima« , ce sont les termes précis du communiqué publié ce lundi par la préfecture de la province d’Al Hoceima.

Cette manifestation à laquelle appelaient depuis plusieurs semaines des militants du Hirak avait notamment pour objectif « d’appeler à la libération des détenus » du mouvement protestataire.

Pour les autorités, « cette manifestation est de nature à porter atteinte au droit de la population à un climat sécuritaire sain« , surtout que cet appel « coïncide avec la saison estivale« .

« Il a été constaté qu’un groupe d’acteurs a lancé plusieurs appels via les réseaux sociaux à l’ensemble des citoyens pour prendre part à une manifestation de protestation le 20 juillet 2017 à Al Hoceima« , poursuit le communiqué. La même source précise que « ces appels n’ont pas respecté les procédures légales en vigueur et que l’autorité administrative locale n’a reçu aucune déclaration à ce sujet comme stipulé par les dispositions du Dahir 1.58.377 du 15 novembre 1958 relatif aux rassemblements publics tel que modifié et complété, notamment dans son article 12« .

Les autorités justifient leur décision par les « prérogatives juridiques de l’autorité administrative locale« . Leur communiqué précise également que « toutes les mesures de nature à assurer la mise en oeuvre de cette décision de non-autorisation de la manifestation » ont été prises, et que le parquet a été informé de « toutes les circonstances et aspects de la question ».

Selon la même source, les personnes qui ont appelé à cet événement « ne disposent pas de la qualité légale qui leur permet d’organiser des manifestations sur la voie publique ». Les autorités dénoncent dans leur communiqué une « violation claire des dispositions de l’article 11 du Dahir relatif aux rassemblements publics, qui réserve ce droit exclusivement aux partis politiques, aux organisations syndicales, aux instances professionnelles et aux associations légalement déclarées ».

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