Chafik Chraibi, gynécologue : “Je ne m’attendais pas à un jugement aussi sévère, c’est incompréhensible”

Après la condamnation, le 30 septembre, de Hajar Raissouni et son fiancé à un an de prison ferme, et celle de son médecin à deux ans de réclusion, réaction à chaud de Chafik Chraibi, gynécologue-obstétricien et président de l’Association marocaine de lutte contre l'avortement clandestin (AMLAC).

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Le professeur Chafik Chraïbi. Crédit : AFP

Je suis scandalisé par ce verdict, ça fait mal”, commence Chafik Chraibi. “Vu les éléments du dossier tendant à un avortement spontané et non provoqué, j’avais espoir d’un non-lieu. Or ils ont eu des peines maximales, celles quand il y a décès de la patiente ou que le médecin est connu pour pratiquer de nombreux avortements.”

Et de s’étonner : “Dans le cas de Hajar Raissouni, il n’y a pas eu de plainte, pas de complication, pas de décès, et ce médecin n’est pas connu pour pratiquer des avortements. Je ne m’attendais donc pas à un jugement aussi sévère, c’est incompréhensible.

Il conclut : “La loi est devenue de plus en plus restrictive et sévère, avec 73 personnes poursuivies pour délit d’avortement en 2018…”