Il y a 60 ans : le tremblement de terre d’Agadir sous l’œil de Maradji

Crédit: Mohamed Maradji

Il y a 60 ans : le tremblement de terre d’Agadir sous l’œil de Maradji

Station balnéaire paisible, Agadir a été victime d’un séisme d’une intensité foudroyante il y a soixante ans. Le 29 février 1960, au milieu de la nuit, la terre sourd, gronde, tremble et raye la petite ville pittoresque de la carte, tuant 15 000 personnes. Témoin vivant du jour d’après, Maradji a usé des moyens du bord pour immortaliser les lendemains douloureux de la tragédie. “Je passais la nuit dans des hangars appartenant à la marine française au port d’Agadir, se remémore le photographe dit des trois rois, c’est là que…

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    Au lendemain de la catastrophe, un Mohammed V visiblement en état de choc, observe l’étendue des dégâts, balayant les décombres du regard. Les premiers volontaires sont déjà sur le pied de guerre, déblayant les gravats dans l’espoir de trouver des survivants.

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    A l’inverse des habitants d’Agadir de nationalité étrangère, dont les dépouilles ont pu reposer dans des cercueils, les cadavres de Marocains extraits des gravats furent enveloppés dans des linceuls de fortune et entreposés qui sur des matelas usés, qui sur de simples planches en bois.

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    Des Gadiris juifs et musulmans, réduits à l’état de sans domicile fixe, reprennent leurs esprits au lendemain de la catastrophe.

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    Prenant les choses en main, le prince héritier Moulay El Hassan, aux côtés du roi Mohammed V, guide une procession d’officiels vers une des zones les plus touchées de la ville. Mohammed V donnera immédiatement ses instructions pour une reconstruction expresse de la ville. Sur la photo, à la droite du roi, apparaissent, dans l’ordre, Youssef Belabbès, ministre de la Santé, Ahmed Benhima, gouverneur d’Agadir, Mohamed Aouad, ministre de la Défense nationale, et tout au fond, le colonel N’michi, coiffé d’un béret.

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    Des cercueils éparpillés devant une demeure éventrée par le séisme. Seuls les corps des Gadiris d’origine européenne avaient droit à un cercueil et à une sépulture dignes de ce nom.

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    Infirmière consolant une mère française tenant dans ses bras le corps inanimé de son enfant.

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    Stationnés à Agadir, les éléments de la Marine française ont été prompts à se rendre sur les lieux du drame afin de porter secours aux familles piégées sous les décombres.

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    Vue aérienne de la tragédie. Le cliché a été pris à bord d’un avion civil Jodel appartenant à des journalistes suisses venus couvrir la catastrophe. Maradji a pu se dénicher une place régulière à bord du coucou suisse. Ce qui lui a permis d’effectuer des allers-retours quotidiens entre Agadir et Casablanca où il transmettait le tirage du jour aux agences internationales via bélinographe. “Il fallait faire la queue pendant des heures au siège de la grande poste de Casablanca pour espérer envoyer un cliché aux agences”, se souvient Mohamed Maradji. Sur la photo, l’ampleur des destructions est impressionnante.

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    Témoin vivant du jour d’après, Maradji a usé des moyens du bord pour immortaliser les lendemains douloureux de la tragédie.