La Chine et la Russie ont opposé leur veto à la résolution onusienne condamnant la répression en Syrie. L’opposition y voit un “permis de tuer” accordé au régime.
Depuis 11 mois, les nouvelles venues de Syrie se suivent et se ressemblent : mardi 7 février, l’Observatoire syrien des droits de l’homme rapporte qu’au moins 15 civils ont été tués à Homs et Baba Amr par les forces du régime. Mais ce n’est pas le genre d’événements qui apitoient la Chine et la Russie, qui sont les derniers grands soutiens de Bachar Al Assad. Le 4 février, le Conseil de sécurité de l’ONU examinait un projet de résolution condamnant les “violations flagrantes” des droits de l’homme commises par le régime. Présenté par le Maroc, le texte appelait à une transition démocratique suivant le dernier plan de la Ligue Arabe, qui demande à Bachar Al Assad de confier ses prérogatives à son vice-président, avant la formation d’un gouvernement d’unité nationale chargé d’organiser des élections. Sur les 15 membres du Conseil, 13 pays ont voté en faveur de la résolution. Mais la Chine et la Russie (qui dispose d’une base militaire stratégique en Syrie) ont utilisé leur droit de veto, bloquant l’adoption du texte, comme en octobre dernier. Un positionnement vivement critiqué en Occident comme dans le monde arabe, où la Tunisie a appelé les autres pays à rompre leurs relations diplomatiques avec le régime syrien. Quant au Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la majorité des courants de l’opposition, il juge que ce double veto “irresponsable” donne au régime un “permis de tuer (…) dans l’impunité”.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer