Dimanche 27 mai, deux grands syndicats organisent une marche à Casablanca pour protester contre le gouvernement Benkirane. Le point avec un membre du bureau exécutif de la Fédération démocratique du travail (FDT).
Pourquoi une telle marche ?
Le gouvernement n’a aucune volonté politique d’engager un dialogue sérieux et productif. Au lieu d’opter pour une approche sociale, l’Exécutif prône une approche sécuritaire, ce qui n’est plus tolérable dans le Maroc d’aujourd’hui. Abdelilah Benkirane aurait mieux fait d’appliquer l’accord du 26 avril 2011, plutôt que brandir des menaces de prélèvements sur les salaires des grévistes et remettre en cause les libertés syndicales. Nous vivons, à ce sujet, une dangereuse régression qui menace la paix sociale du pays.
Vous marchez avec la Confédération démocratique du travail (CDT). Avez-vous enterré la hache de guerre avec vos frères ennemis ?
La crise que vit le Maroc et qui touche de plein fouet les salariés nous pousse à mettre de côté nos petites divergences. Et puis, ce qui nous réunit est plus important que ce qui nous sépare : nous avons le même référentiel progressiste, une histoire commune et une même culture organisationnelle. Je dis, une fois de plus, que cette marche ne sera pas un cas isolé pour nos deux centrales syndicales.
Envisagez-vous d’autres initiatives ?
Nous attendrons la réaction du gouvernement pour décider de ce que nous allons entreprendre. Mais nous ne nous faisons pas d’illusion là-dessus. Abdelilah Benkirane a laissé passer le 1er mai sans lancer le moindre signal rassurant. Il aurait pu annoncer par exemple l’adoption par le Maroc de l’accord international sur les libertés syndicales. Et cela ne coûte pas un centime.
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