Iran. À Téhéran, le ridicule ne tue pas

Alors que la République islamique voulait redorer son blason, il aura suffi d’une manipulation médiatique pour qu’elle soit, encore une fois, raillée par la communauté internationale.

Le régime des mollahs s’est une fois de plus illustré, et ce devant les caméras du monde entier. Alors que la capitale iranienne accueillait en grande pompe le 16ème sommet des pays non alignés, les 30 et 31 août dernier, le régime iranien a frôlé la crise diplomatique avec une partie de la communauté internationale, et en premier lieu l’Égypte. Fraîchement élu président, Mohamed Morsi a souhaité mettre un terme à trois décennies de brouille entre l’Iran et son pays en se rendant au sommet de Téhéran. Seulement voilà, dans son discours, le Frère musulman s’en est vivement pris au régime d’Al Assad, proche allié de l’Iran. Et c’est avec stupéfaction que les observateurs ont remarqué que les interprètes de la chaîne d’état iranienne ont tout bonnement modifié les propos de Mohamed Morsi. Alors que le président égyptien avait déclaré que “le régime oppressif syrien qui a perdu sa légitimité”, les traducteurs ont tout simplement changé la “Syrie” par le “Bahreïn”, un des pays “ennemis” du régime iranien. Les traducteurs n’en sont pas restés là, puisque tout au long du discours de Morsi, ses propos ont été déformés. Le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon n’a pas été épargné par la manipulation non plus, notamment lorsqu’il a fustigé le programme nucléaire iranien et les remises en doute de l’Holocauste par le régime de Téhéran. Les autorités de Bahreïn ont, quant à elles, exigé des excuses de la part de l’Iran.

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