Le dernier jugement des sages du Conseil constitutionnel fera certainement date. Dans une décision datée du 18 février, la justice constitutionnelle a décidé d’annuler l’élection d’un parlementaire de l’Istiqlal à Moulay Yacoub. Celui-ci aurait, lors de la campagne électorale, manqué de respect à un de ses adversaires en tenant un discours qui porte atteinte à la dignité de son adversaire politique. L’élu en question, Hassan Chehbi, a remporté les dernières élections partielles qui se sont tenues le 3 octobre.
La décision du Conseil Constitutionnel fait suite à une plainte déposée par le candidat du PJD, Mohammed Youssef. Celui-ci avait reproché au candidat de l’Istiqlal de s’être présenté sous deux couleurs différentes. Mohammed Youssef s’est plaint également du discours de Hassan Chehbi qui selon lui a « porté atteinte à sa réputation mais aussi à celle du secrétaire général de son parti, Abdelilah Benkirane. » C’est finalement la deuxième plainte qui est retenue par le Conseil Constitutionnel qui décide d’invalider l’élection.
Pour cela, le Conseil des sages s’est basé sur une vidéo enregistrée que le plaignant a déposée. On y voyait clairement le député de l’Istiqlal porter un discours incitant à la haine et un vocabulaire qui n’est pas digne d’une campagne électorale.
Par ailleurs, le Conseil constitutionnel ordonne l’organisation d’autres élections partielles. En réponse à cette décision, Hamid Chabbat a confié à nos confrères d’Akhbar Al Yaoum : « ceci est l’occasion pour tout le monde de voir ce dont notre parti est capable. Nous vaincrons lors des prochaines élections partielles ».
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