Abdelilah Benkirane a annoncé le 11 novembre devant le parlement la suppression des subventions de tous les carburants le 31 décembre prochain. Si la subvention sur le gazole diminue progressivement (elle est aujourd’hui de 0,8 dirhams par litre), sa suppression n’avait pas été évoquée jusque là.
Aussi, le chef du gouvernement a tenu à expliquer que le prix des hydrocarbures allait diminuer de 0,85 % dans les semaines à venir, du fait de la baisse des cours mondiaux. A ce sujet, « je vais revoir la structure des prix des carburants » a-t-il annoncé. Autrement dit, la manière de calculer le prix à la pompe devrait changer. En effet, alors qu’il est indexé sur les cours mondiaux, il ne suit pas pour le moment la tendance à la baisse mondiale. Avec cette nouvelle méthode de calcul, le prix effectif devrait davantage être corrélé au prix des cours.
Si l’Etat arrête de subventionner ces produits, il ne devrait vraisemblablement et logiquement plus fixer leurs prix. On va donc assister à une libéralisation du prix du carburant, qui se fera sans doute de manière progressive, à l’image de ce qui a été fait dans les autres pays.
Abelilah Benkirane a précisé que l’économie faite serait redistribuée à la population défavorisée. Le budget de la Caisse de compensation, qui en est en charge, va passer de 35 milliards en 2014 à 23 milliards de dirhams en 2015 mais le plus gros de cette somme est allouée aux subventions du gaz butane. Alors que l‘agence internationale de l’énergie recommande la suppression de cette aide, elle n’est pas encore prévue par les autorités.
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