Crise France-Maroc: le chef de la diplomatie française «prochainement au Maroc»

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a annoncé jeudi 15 janvier qu'il se rendrait « prochainement » au Maroc, pour tenter de résoudre la crise diplomatique qui dure depuis près d'un an entre les deux pays.

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Laurent Fabius et Salaheddine Mezouar.
Laurent Fabius et Salaheddine Mezouar. Crédit : Ministère des Affaires étrangères français.

« Je compte me rendre prochainement personnellement dans ce pays, qui, je le répète, est l’ami de la France », a déclaré jeudi 15 janvier le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius devant les sénateurs français, affirmant que les deux pays « avançent » pour « trouver des solutions », et soulignant « la nécessité absolue » de rétablir la coopération judiciaire entre les deux pays, suspendue depuis février. C’est la première fois depuis le début de la crise diplomatique que Laurent Fabius, qui a rencontré dimanche 11 janvier son homologue Salaheddine Mezouar à Paris, se rendra dans le royaume. Il a ajouté qu’il espérait lors de sa visite « rétablir des relations telles qu’elles n’auraient jamais dû cesser d’être » avec Rabat.

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Les relations franco-marocaines se sont fortement dégradées en l’espace d’un an, depuis la convocation du patron de la DGST par la justice française en février 2014. Et le week-end du 10 et 11 janvier dernier a été marqué par l’absence du ministre des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar lors de la manifestation en hommage aux victimes de l’attentat de Charlie Hebdo, qui a rassemblé 1,6 million de personnes et les dirigeants d’une soixantaine de pays, parmi lesquels des chefs d’État arabes.

Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Jeune Afrique et publiée ce même week-end, Salaheddine Mezouar avait affirmé que « le temps de la tutelle française est révolu » avant d’expliquer que « chez notre partenaire francais, il n’y a pas de volonté politique réelle de faire obstacle aux manipulations anti-marocaines émanant de milieux connus pour leur hostilité à notre encontre […] c’est cette absence d’engagement […] qui porte atteinte à notre relation ».

Avec AFP

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