Emploi: en 2014, déficit de 279000 créations de postes

L’économie marocaine peine à absorber la population active, alors qu’en 2014, seuls 21 000 postes d’emploi ont été créés, loin des 300 000 préconisés par le ministre de l’Emploi.

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Artisan potier en plein travail
L'industrie et l'artisanat détruisent plus d'emplois qu'ils n'en créent. Crédit : Valentina F / Flickr

En 2014, l’économie marocaine a créé 21 000 postes d’emploi nets, principalement grâce aux secteurs des services et de l’agriculture / forêt / pêche (58 000 créations de postes), tandis que l’industrie / artisanat ont accusé une perte de 37 000 postes, indique le Haut-commissariat du plan (HCP).

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Des chiffres qui seront loin de satisfaire Abdeslam Seddiki, ministre de l’Emploi et des affaires sociales, qui déclarait en avril dernier que « pour résorber dans le moyen terme le passif actuel, pour donner donc du travail au million des sans-emploi recensés, il faut créer 300 000 postes par an ».

Le ministre disait même compter particulièrement sur les produits manufacturés pour absorber cette main d’œuvre inoccupée :

La croissance à elle seule ne suffira pas à réduire le taux de chômage. Il faut appuyer l’effet d’induction de cette croissance par d’autres mesures, en encourageant notamment les activités traditionnelles à fort potentiel d’emploi et de croissance dont l’artisanat, les services et le textile.

Or ce sont précisément les secteurs qui détruisent des emplois.

La création de postes reste notamment entravée, selon une récente étude de la Banque mondiale, par les pesanteurs des grandes sociétés, qui sont les moins dynamiques sur le marché de l’emploi.

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Si la reprise de la croissance se confirme, malgré des chiffres divergents, cette activité économique est encore loin d’absorber l’ensemble de la main d’œuvre qui arrive sur le marché du travail. Les chiffres du HCP font ainsi logiquement état d’un taux de chômage repartant à la hausse, après plusieurs exercices de stabilité.

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Le chômage augmente, et avec lui le sous-emploi, c’est-à-dire le nombre de personnes contraintes à un travail à temps partiel ou intermittent. Le HCP note que de 2013 à 2014, le volume de ces actifs sous-occupés est passé de 978 000 à 1 100 000 personnes (de 530 000 à 589 000 personnes dans les villes et de 448 000 à 511 000 dans les campagnes). « Le taux de sous-emploi est ainsi passé de 9,2% à 10,3% au niveau national, de 8,4% à 9,5% dans les villes et de 10,1% à 11,2% dans les campagnes », relève l’institution, qui précise que le phénomène touche tout particulièrement les professionnels du BTP avec un taux de sous-emploi de 17%.

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