Al Aoula se met au goût du jour en lançant ses premiers tests de diffusion en HD. « Nous pouvons dire qu’à partir de la diffusion test, c’est déjà opérationnel », nous explique Fayçal Laâraïchi, président de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision. L’investissement, évalué à « plusieurs millions de dirhams » s’est fait de manière progressive. « Nous avons acquis le matériel nécessaire à ce passage à la HD petit à petit depuis quelques années parce qu’on ne disposait pas des moyens nécessaires afin de passer le cap d’un coup », nous explique Fayçal Laâraïchi. Un renouvellement du matériel qui concerne les caméras mais aussi les stations de montage, les régies de diffusion ainsi que le réseau TNT et les stations satellitaires.

Fayçal Laâraïchi exprime aussi la volonté de généraliser ce passage à la diffusion en haute définition à l’ensemble du bouquet de la SNRT, constitué de six chaînes aujourd’hui. « Parallèlement on continuera à émettre en SD (définition standard, ndlr) vu que les 80 % du parc de télévisions au Maroc ne peuvent pas diffuser des images en HD », explique le directeur de la SNRT. Pour lui, ce passage à la diffusion en haute définition pourrait « inciter les gens à renouveler leurs télévisions en franchissant le cap du passage à la HD ».

Un désir de séduire une nouvelle audience

Ce passage, s’il est en partie une nécessité vu que « plusieurs entreprises ne fabriquent plus de matériel adapté à la diffusion SD », c’est aussi un désir de franchir le cap des standards télévisuels d’aujourd’hui. « On ne peut pas se permettre un tel retard », explique Fayçal Laâraïchi qui détaille que « l’ensemble des matchs de football ainsi que les soirées et les journaux télévisés seront filmés en HD », un atout de qualité qui pourrait attirer une nouvelle audience. Cela dit, « les images d’archives et les rediffusions seront toujours en 4/3 ».

Afin d’optimiser cette quête aux nouveaux spectateurs, la SNRT optimise aussi sa diffusion satellitaire. « Le bouquet de la SNRT est désormais diffusé depuis le satellite W7 », déclare Fayçal Laâraïchi, qui souligne que ce dernier « se trouve à la même position que Nilesat », satellite vers qui la plupart des paraboles marocaines est tourné. « Cela nous permet de réunir l’ensemble de nos chaînes dans une liste, le spectateur n’aura plus qu’à retenir le numéro d’une seule chaîne et naviguer à l’aide des boutons + et – », explique Laâraïchi. Le satellite Nilesat ne présentant pas l’ensemble des chaînes marocaines comme un bouquet, leurs fréquences étant éloignées, elles étaient dispersées au sein d’une centaine de chaînes étrangères.

Lire aussi : Télévision. Le blues des producteurs