Alors que les employés de 2M ont réclamé, le 8 mai, la mise en place d’un nouveau contrat-programme entre leur employeur et l’Etat, le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, est intervenu au Parlement pour défendre le bilan de deux chaines publiques: Al Aoula et 2M.
Plus d’information et de diversité
Dans le cadre de cette intervention, qui a eu lieu lors d’une réunion de la Commission de l’enseignement au sein de la Chambre des Conseillers, le porte-parole du gouvernement a notamment abordé la question de la transmission de l’information. Ainsi, le ministre a indiqué que l’offre en matière d’information a augmenté entre 2011, année des dernières élections législatives, et 2014 passant de 586 heures à 712 heures soit une hausse de 21%.
Le ministre a également relevé que la pluralité politique du royaume est mieux reflétée sur les chaînes nationales. Ainsi, le taux de présence des partis de l’opposition a connu une évoluation passant de 33,76 % en 2011 à 43,56% trois ans plus tard. Celui de la majorité a, quant à lui, connu une chute d’environ 17 points pour s’établir à 33,5% selon un rapport de la HACA mentionné par Mustapha El Khalfi.
Alors qu’aucune loi n’encadre actuellement la langue amazighe, Mustapha El Khalfi s’est félicité de la création de sept nouvelles émissions sur la chaîne amazighe ainsi que de l’instauration d’une répartition plus équilibrée en ce qui concerne les différents dialectes de cette langue. Le ministre de la Communication a aussi signalé que 2M consacre plus de 100 heures à la diffusion de programme en langue amazighe sans toutefois préciser la période sur laquelle ces programmes ont été diffusés.
Aucun changement au niveau de la production
Durant son intervention, le porte-parole s’est également penché sur la question du recours à la production étrangère. Il a indiqué que les productions étrangères doivent soumettre un dépôt de projets sur un site dédié, une démarche qui avait permis de réduire les dépenses destinées aux productions étrangères à hauteur de 25%.
En termes de production toujours, le ministre a indiqué que sur les années 2013-2014, 63 sociétés de productions ont pu être sollicités. Pour rappel, au mois de janvier 2014, Mustapha El Khalfi avait dénoncé un « monopole » au niveau de la production. Il avait estimé qu’une soixantaine de compagnies détenaient ce monopole alors qu’il existe plus de 800 sociétés au Maroc.
Enfin, le ministre est revenu sur les mesures législatives mises en place depuis sa nomination au portefeuille de la communication. Il a assuré que l’adoption d’un nouveau Code de la presse, attendu depuis plusieurs mois, ainsi que la reconnaissance de la presse électronique, elle aussi attendue depuis plusieurs mois, devait permettre la mise à niveau de l’arsenal juridique dans le domaine des médias. Mustapha El Khalfi a également déclaré que le projet relatif à la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) a été soumis à l’autorité tandis que les nouveaux projets de loi relatifs à la MAP et au Centre cinématographique marocain (CCM) ont été soumis au secrétariat général du gouvernement.
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