Hamieddine: "Nous ne mettrons pas de bâtons dans les roues de Bakkoury"

Abdelali Hamieddine a confié, dans une interview accordée à TelQuel, tout le bien qu'il pensait du PAM. Mais le tonitruant élu PJD ne veut pas pour autant mettre des "bâtons dans les roues" du tracteur à Casablanca.

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Abdelali Hamiddine, Conseiller parlementaire et membre du secrétariat du Conseil national du PJD. Crédit: Rachid Tniouni

Il se qualifie lui-même d’« une des têtes pensantes du PJD », même s’il a du jeter l’éponge concernant la présidence du groupe de son parti à la deuxième chambre. Abdelali Hamieddine livre dans le numéro 689 de TelQuel, disponible dans les kiosques dès vendredi 23 octobre, une interview vérité dans laquelle il revient sur tous les sujets chauds du moment : des dernières élections communales, aux relations du parti de la lampe avec le Palais, en passant par ce qu’il pense du PAM et de la toute puissance de Benklirane au sein du PJD…

Abdelali Hamieddine, fraîchement élu conseiller à la 2e chambre, une grande première pour la formation islamiste,  revient largement sur son ennemi juré : le PAM.

« Ce parti ne peut pas constituer un pôle qui peut concurrencer le PJD. Il n’a pas de référent idéologique clair et précis », estime-t-il. Pour autant, il assure que son parti restera fair-play, notamment sur le cas bien précis de la capitale économique Casablanca, dirigée par un maire PJD, mais chapeautée par un chef de région PAM, Mustapha Bakkoury.  « Ce que je peux vous assurer, c’est que, de notre côté, nous ne mettrons pas de bâtons dans les roues de projets qui peuvent servir l’intérêt général, même si le président de la région est étiqueté PAM ».

Il assure que Abdelaziz El Omari, le président du conseil de la vil le de Casablanca, « est là pour servir cette ville, quoi qu’il puisse penser du PAM ».

Quid de l’avenir et de ces inimités que l’on sait peu durables dans le landerneau politique ? Le PJD peut-il envisager une alliance avec le PAM sous de nouvelles conditions.

« Il est difficile pour le PJD de réfléchir à une alliance avec le PAM. Ce parti a nui à la démocratie et le paysage politique ne s’est pas encore remis des conséquences des élections de 2009. Si le PAM fait son autocritique et renonce au soutien de quelques cercles influents existants au sein de l’institution étatique, le PJD pourrait revoir ses positions», nous déclare Hamieddine.

Il réagit aussi à la polémique concernant les conseillers communaux PJD qui se sont alliés avec le PAM pour la constitution des conseils de la ville et des régions, au mépris des consignes du parti. Hamieddine  indique que le secrétariat général du PJD a décidé de demander à ces élus de présenter leur démission. «Prenons juste le cas de la région de Tanger. Le président de la commune a donné la commission des finances au PJD qui est dans l’opposition. Nous voyons en cette manoeuvre une tentative du PAM de compromettre le PJD à blanchir le style de gouvernance du PAM. C’est pour cela que nous préférons nous retirer», conclut Hamiddine. L’interview est à lire en intégralité dès vendredi.

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