96% des prisonniers favorables aux peines alternatives

L'administration pénitentiaire a dévoilé ses chiffres.

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Un détenu à la prison d'Oukacha (image d'illustration) © Yassine Toumi

L’administration pénitentiaire a présenté le 24 mai ses chiffres sur l’état des prisons et des prisonniers au Maroc. «Entre 2009 et 2015, il y a eu une nette évolution du nombre de détenus dans les prisons, qui a passé de 57 763 à 74 039 détenus, parmi lesquelles 42 % des prisonniers sont en détention préventive et 40,4% des détenus ont une peine qui n’excède pas une année», a déclaré Mustapha El Ferrakhi, responsable au sein de la délégation générale de l’administration pénitentiaire.

D’autres chiffres ont été également révélés par El Ferroukhi en ce qui concerne notamment le nombre des prisonniers qui ont entamé des grèves de faim pendant l’année 2015. «De 536 prisonniers en 2002, ils sont passés à 2 292 détenus, soit une hausse de 327%», estime-t-il. De même, ce responsable de la délégation a constaté «une progression des prisonniers étrangers qui, entre 2002 et 2015 a évolué de 162%.»

En revanche, les peines à perpétuité ont diminué, note El Farroukhi, et «sont en baisse de 31,31% entre 2002 et 2015». Quant aux peines allant de 10 à 30 ans, «elles ont diminué de 4% au cours de cette même durée.»

Les peines alternatives pour lutter contre la surpopulation carcérale

En marge de cette présentation de l’administration pénitentiaire, une autre étude a été mise en lumière par l’Organisation internationale de la réforme pénale sur les peines alternatives. Selon cette dernière, 96% des prisonniers marocains sont pour l’application du principe des peines privatives. Cette idée trouve un écho positif chez 100% des prisonniers âgés de plus de 50 ans au même titre que les prisonniers provenant des classes moyenne et supérieure.

Sur la nature des peines privatives, 22% des prisonniers sont pour le travail dans les institutions publiques, 17% des prisonniers sont pour le bracelet électronique, 16% des prisonniers sont pour le travail d’entretien dans les stades et les jardins publics, 6% des prisonniers sont pour le paiement d’amendes financières.

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