BAM: Le patrimoine des ménages s'élève à 700 milliards de dirhams

Les ménages disposent d'un patrimoine financier de 700 milliards de dirhams. C'est ce que révèle le rapport sur la stabilité financière publiée le 13 juillet par Bank Al-Maghrib qui jette la lumière sur la situation financière de ce pan de l'économie nationale. Détails.

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Bank Al-Maghrib (BAM) a publié son rapport sur la stabilité financière du pays. Un volet est consacré à la situation financière des ménages. Le rapport précise que le patrimoine financier des ménages, en hausse de 7,1 %, s’est élevé à fin 2015 à 700 milliards de dirhams. 82 % de ce montant est constitué de dépôts bancaires, 10 % de placements en valeurs mobilières et 8 % en assurance vie.

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Pas sans ma banque

Autrement dit, plus 570 milliards de dirhams sont confiés au secteur bancaire. Dans le détail, les dépôts à vue représentent 320 milliards de dirhams. Les dépôts à terme totalisent 108 milliards de dirhams. Enfin, les comptes d’épargne cumulent un montant de 135 milliards de dirhams avec « une progression de l’ordre de 6,6 %, en ralentissement par rapport à l’année dernière », tient à préciser la banque centrale dans son rapport. Tout en restant loin derrière les dépôts bancaires, les placements en valeurs mobilières connaissent un engouement de la part des ménages. Ces derniers y ont placé 74 milliards de dirhams à fin 2015, enregistrant une progression de 10,9 %. « Cette progression provient essentiellement de l’évolution des placements en titres de propriété représentant 88 % du total à 65 milliards de dirhams », peut-on lire que le rapport de Bank Al-Maghrib.

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Décélération du crédit à l’habitat

La banque centrale s’est également intéressée à l’endettement des ménages marocains. Il en ressort que leur taux d’endettement s’est élevé à 31,1 % contre 30 % en 2014. Sa hausse est une conséquence directe de la croissance de 5,1 % de la dette financière des ménages qui a totalisé 297 milliards de dirhams en 2015. « Comparé à d’autres économies, ce ratio est situé à un niveau plus élevé que celui des pays en développement et émergent, et demeure en deçà des niveaux observés dans les économies avancées », analyse Bank Al-Maghrib.

Par ailleurs, cette dette a servi à financer des acquisitions immobilières à hauteur de 64 % malgré la décélération du crédit à l’habitat. En effet, il a poursuivi son rythme baissier entamé depuis 2010. Sa croissance est revenue de 6,7 % en 2014 à 5 % en 2015, « du fait, notamment, d’un repli de 1,6 % de la nouvelle production du crédit qui a totalisé près de 27 milliards de dirhams à fin 2015. Ce ralentissement intervient, cette année, dans un contexte caractérisé par une baisse de 3,5 % des ventes des biens immobiliers résidentiels, concomitants à une hausse de leur prix de 0,9 % », explique la banque centrale dans son rapport.

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Pression sur les revenus

Sur un autre registre, la banque centrale explique que « les ménages ont plus tendance à contracter les crédits immobiliers sur des durées de plus en plus longues, laissant entrevoir une certaine pression sur leurs revenus ». En effet, les crédits à l’habitat dont la durée de remboursement est comprise entre 20 et 30 ans ont constitué 57 % de l’encours total à fin 2015, contre 55 % en 2014.

C’est le cas également pour les crédits à la consommation dont le montant a atteint 106,4 milliards de dirhams en 2015. « La part des crédits contractés pour des maturités dépassant cinq ans est passée de 49 % en 2009 à 64 % en 2015. Celle des crédits à maturité comprise entre 2 et 5 ans ne représente actuellement que 28 %, tandis que les crédits à une durée inférieure à 2 ans ne dépassent pas 8 % », s’inquiète la banque centrale.

Cette pression sur les revenus peut-elle engendrer plus de défauts de paiement ? Les chiffres apportés par Bank Al-Maghrib balayent d’un revers de la main cette théorie. « Le taux de défauts de paiement des ménages s’est replié pour la première fois depuis 3 ans se situant à 7,5 % [contre 7,8 % en 2014] », précise le rapport. Dans le détail, le taux de défaut des ménages s’est établi à 6,1 % pour leurs prêts à l’habitat et à 10 % pour ceux à la consommation.

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