Législatives 2016: un scrutin épouvantail pour les chefs de partis

Mis à part le patron du PJD et Nabila Mounib, la plupart des chefs des principaux partis politiques ne s’aventureront pas à se présenter aux prochaines législatives.

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Crédit : Rachid Tniouni

La quête de la légitimité électorale fait peur à certains leaders de partis politiques. À un peu moins de deux mois des élections législatives, seule Nabila Mounib, chef de file de la Fédération de la gauche démocratique (FGD, coalition regroupant trois partis de gauche : (PSU, CNI, OADP), a officiellement déclaré son intention de se présenter sur la liste nationale des femmes. Le chef du gouvernement et secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, qui ne s’est toujours pas prononcé sur le sujet, a vu sa candidature avalisée à l’unanimité à l’issu d’un vote de l’assemblée général du parti lors de la première semaine d’août à Salé.

Mis à part ces deux candidatures et celle, probablement à Fès, du leader de l’Istiqlal (opposition) Hamid Chabat, la majorité des autres chefs de partis ne semblent pas être disposé à concourir lors des prochaines législatives. C’est le cas du ministre des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar. Le président du RNI (majorité) préférant apporter un coup de pouce à d’autres candidats RNI lors d’« une tournée régionale », assure une source partisane à nos confrères du HuffPost Maroc. Idem du côté de l’Union constitutionnelle, dont le chef, l’ancien maire de Casablanca Mohammed Sajid, « ne se présentera très probablement pas aux prochaines législatives », nous assure un cadre du parti ayant requis l’anonymat.

Habitué de l’exercice électoral, le premier secrétaire de l’USFP,  Driss Lachgar, paraît également réticent à se jeter dans l’arène. « Il a l’habitude de se présenter dans la circonscription de Rabat-Chellah. Mais là, je ne crois pas qu’il se présentera aux prochaines législatives », nous lâche un parlementaire socialiste. Du côté du Mouvement populaire (MP, majorité), la question avait déjà été tranchée en 2015 lorsque le SG du parti Mohand Laenser avait annoncé à Telquel.ma ne plus se présenter à aucune autre élection après les municipales de 2015. « Je ne compte plus me présenter à aucune élection après celle-ci. Mon mandat politique se terminera soit l’an prochain, soit en 2019 à l’issue d’un éventuel mandat de président de conseil régional », nous avait déclaré celui dont le fils, Hassan Laenser, se présentera probablement aux prochaines législatives dans le fief de la famille la circonscription de Boulmane.

Nabil Bendabdellah, le secrétaire général du Parti du Progrès et du socialisme (PPS, Majorité), serait également est en suspens quant à l’idée de se présenter aux prochaines législatives, de crainte de rééditer l’échec de 2007, lorsqu’il avait échoué à remporter son siège dans la circonscription Skhirat-Temara. Au niveau du principal parti d’opposition, le PAM, rien ne filtre encore sur les velléités de candidature. Contacté par Telquel.ma, le porte-parole du PAM Khalid Adnoun nous assure que « rien n’a encore été tranché au niveau des candidatures, y compris celle relative à Ilyass Elomari. La question sera discutée en début de semaine prochaine ».

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