#Les50quiferontleMaroc. Partie 6/6: Gagner

Élus, acteurs économiques, membres de la société civile, artistes… ils ont moins de 40 ans et seront les décideurs et influenceurs de demain.

Par

Dresser une liste de ceux qui feront le Maroc de demain est un exercice toujours difficile. Toute sélection est forcément subjective et donc critiquable, c’est la règle d’un trombinoscope où, par principe, on ne peut jamais être exhaustif. Ceux que nous avons choisi de présenter incarnent, selon nous, le futur politique, économique, sociétal et culturel du pays. Nous avons mélangé des figures déjà connues, et à la carrière presque toute tracée, et de nouvelles têtes peu médiatisées mais qui font des choses intéressantes pour l’avenir du Maroc. Tous ont été choisis selon un principe : ils représentent une relève dans leurs domaines respectifs, ont de l’ambition pour eux-mêmes et pour leur pays. Nous avons voulu bien évidemment mettre en avant un maximum de femmes, mais nous avons buté sur une réalité bien locale : elles sont hélas toujours aussi peu présentes à des postes de décision, en politique et en économie. Une réalité qui doit changer. Nous y croyons et espérons qu’elles seront de plus en plus nombreuses à militer, à exceller, à oser, à créer et à entreprendre.

Le dossier est divisé en six parties, que nous publieront successivement sur Telquel.ma. Voici la sixième sélection de profils.

Gagner

Rhizlane Siba

Rhizlane Siba, athlète

Déjà à la hauteur

Elle se souviendra longtemps de 2014. Cette année-là, en plus de décrocher son bac, Rhizlane Siba remporte à 18 ans la médaille d’or du saut en hauteur aux Championnat d’Afrique. Un nouveau jalon dans sa carrière sportive que beaucoup d’observateurs de l’athlétisme annoncent comme brillante. La sociétaire du FUS, qui squatte la première place du podium des championnats du Maroc depuis ses 12 ans, a choisi d’étudier aux États-Unis. Un pays où elle peut concilier cursus universitaire et carrière sportive, “contrairement au Maroc”, regrette-t-elle. Elle compte tout de même rentrer au bercail une fois munie d’un “bagage sportif conséquent”, dont elle compte faire profiter son pays dans les compétitions internationales.

Morocco's Sofiane Boufal lines-up prior to their African Cup of Nations group F qualifying football match between Morocco and Cape Verde on March 29, 2016 in Marrakesh. / AFP PHOTO / FADEL SENNA
AFP PHOTO / FADEL SENNA

Soufiane Boufal, footballeur

Le lion rugit

À 22 ans, Soufiane Boufal est la révélation de la saison en championnat de France où il a été élu meilleur joueur africain. Avec 11 buts au compteur, le jeune attaquant lillois a attisé la convoitise de plusieurs grands clubs européens, à l’instar de Barcelone, Atletico Madrid et Liverpool. Soufiane Boufal a choisi de jouer pour le Maroc plutôt que pour la France, sur les conseils du sélectionneur Hervé Renard, qui a été son entraîneur à Lille. Avec son style de jeu technique, festif et efficace, Soufiane Boufal sera certainement le leader des Lions de l’Atlas dans les prochaines années.

Mohamed Rabii

Mohammed Rabii, champion du monde de boxe

Du punch

À 22 ans, le poids welter avait la lourde tâche d’offrir une médaille au Maroc lors des Jeux Olympiques de Rio. Si le champion n’a pas eu l’or comme il l’espérait, il  a tout de même décroché le bronze, le premier titre du royaume lors de ces olympiades.  En 2015, au Qatar, l’enfant de Sidi Bernoussi à Casablanca, inconnu alors du public, surprend tout le monde en devenant le premier Marocain à remporter un championnat du monde de boxe. Il inscrit une nouvelle ligne à son palmarès déjà riche de sept championnats du Maroc et deux championnats d’Afrique. “J’ai de la chance, mes parents m’ont soutenu dès le début et ont tout sacrifié pour ça (…) Ils ont été les premiers à croire en moi”, nous raconte, ému, Mohammed Rabii.

 

Walid-Regragui

Walid Regragui, entraîneur du FUS

Meneur d’hommes

Cet ancien des Lions de l’Atlas est devenu un entraîneur star de la Botola. Le coach de 40 ans a mené le FUS jusqu’au titre, le premier du club depuis sa création, il y a 70 ans. Ceci, sans recruter de nouveaux joueurs. Walid Regragui a fait confiance à l’effectif en place qu’il a su galvaniser. Il a transformé un inconnu comme Mourad Batna en buteur et redonné confiance à des talents comme Gnaoui ou Skouma. Il est l’exemple de l’entraîneur ayant su être au diapason du FUS, club dont le management n’a rien à envier aux clubs européens. “J’espère que la Botola sera au niveau des championnats européens, avec des clubs bien gérés et des stades pleins”, rêve-t-il.

Lire aussi : #Les50quiferontleMaroc. Partie 1/4: S’engager

Lire aussi#Les50quiferontleMaroc. Partie 2/6: Entreprendre

Lire aussi : #Les50quiferontleMaroc. Partie 3/6: Agir

Lire aussi : #Les50quiferontleMaroc. Partie 4/6: Réussir

Lire aussi : #Les50quiferontleMaroc. Partie 5/6: Créer

Rejoignez la communauté TelQuel
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous

Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer