Législatives 2016: Les grands absents des élections du 7 octobre

Le 7 octobre s’approche, plusieurs figures politiques ne se présenteront pas au scrutin du 7 octobres. Certains par choix, d’autres en raison de leurs responsabilités. Tour d’horizon.

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Crédit photos Telquel

Bassima Hakkaoui, boudée par les militants du PJD ?

La ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social au gouvernement de Benkirane, députée parlementaire depuis 2002, ne défendra pas les couleurs du parti de la lampe durant les élections législatives du 7 octobre. Le nom de la ministre n’a été proposé ni par les sections du parti à travers le pays ni par le secrétariat général du parti de la lampe « Depuis qu’elle est ministre, elle n’assiste plus aux événements du parti. Elle s’excusait souvent de ne pas assister aux petits événements organisés par les bases du parti. Les militants ne semblent pas apprécier cette attitude de sa part » nous confie une source au sein du PJD.

« Aucun parti ne répond aux attentes » de Tarik Kabbaj

Président du conseil communal de la ville d’Agadir de 2002 à 2015 et élu parlementaire sous les couleurs de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Tarik Kabbaj est un autregrand absent du prochain scrutin législatif. Il a été déchu en 2015 de son statut de parlementaire après avoir démissionné du parti de la rose, pour fonder le parti Badil dont la création n’a pas été approuvée par le ministre de l’Intérieur.

« Le projet Badil existait au sein de l’USFP. Nous comptions former une gauche solide mais malheureusement il y’a eu beaucoup de scissions » nous confie Tarik Kabbaj.  L’ancien maire d’Agadir a renoncé à se présenter aux élections car « aucun parti du paysage politique marocain ne répond à [ses] attentes ». L’ancien USFPiste ne compte pas pour autant annoncer sa retraite politique car il a « encore quelque chose à donner ».

Victoire incertaine pour Mehdi Bensaid

« Le PAM vise la première place lors des prochaines élections, et il est inutile dans ce cas de participer pour perdre (..) Avec mon équipe, on disait que l’on pouvait gagner, mais il y avait un risque de perdre quand même (…) C’est ce que j’ai expliqué aux dirigeants du parti », nous confiait Mehdi Bensaid, jeune député du Parti d’authenticité et de la modernité (PAM), le 5 septembre.Bensaid sera absent lors des élections législatives du 7 octobre car sa candidature n’a pas été validée par le bureau fédéral du parti du tracteur. Le PAM a  préféré miser sur Abdelfattah El Aouni, élu communal à Yaâkoub Mansour, et l’a désigné en tant que tête de liste dans la circonscription Rabat-Océan Le jeune député n’est pas déçu pour autant car « le parti a plus d’importance que Mehdi Bensaid ».« Je n’ai que 32 ans, on va travailler sur le terrain pour que la prochaine fois je sois sûr d’avoir les 7 000 voix qui permettent de gagner » nous a déclaré le PAMiste.

Aftati, le repos du guerrier

Abdelaziz Aftati a annoncé son retrait des élections législatives en juillet. Dans un communiqué officiel du député du PJD relayé par plusieurs sources médiatiques, Aftati expliquait qu’il compte se consacrer au militantisme au sein du parti et à l’encadrement des jeunes du PJD.

Connu pour et ses sorties médiatiques controversées, Abdelaziz Aftati n’est pas très apprécié par le secrétaire général de son parti, Abdelilah Benkiran, qui le qualifiait même de « Majdoub » (habité par un djinn). Le 1er juin 2015, le PJD avait décidé de suspendre l’adhésion du député de la circonscription d’Oujda, une décision qui s’expliquait selon des sources au sein du parti par le fait qu’Aftati « a effectué une visite le 28 mai dans les zones frontalières avec l’Algérie ». Deux mois plus tard, le trublion islamiste a décidé de ne pas participer aux élections locales et régionales.

Pas de candidatures pour Hassan Tariq et Hasna Abou Zaid

Tous les deux avaient profité des listes nationales durant les élections législatives de 2011, Hassan Tariq s’était présenté à la tête de la liste des jeunes, alors que Hasna Abou Zaid avait chapeauté la liste nationale des femmes. Le 7 octobre, ces deux figures du parti de la rose ne figureront pas sur les listes électorales. « Hasna Abou Zaid n’a pas voulu se présenter, on lui a proposé plusieurs listes locales, mais elle a refusé (…) » nous confie Hanane Rihab, membre du bureau politique de l’USFP.

De son côté, Hassan Tariq n’a pas présenté sa candidature lors des élections internes, organisées par le parti. Il faut néanmoins noter que le député socialiste est connu pour s’être rapproché du PJD, pour lequel il a animé de nombreuses conférences. Il aurait même été sollicité pour se présenter aux prochaines élections sous les couleurs du parti de la lampe, avaient affirmé plusieurs sources médiatiques.

Missions diplomatiques pour Ahmed Reda Chami et Khadija Rouissi 

Ahmed Reda Chami, élu USFP de la circonscription de Fès-Sud entame une nouvelle mission. L’ancien ministre de l’Industrie devrait prochainement être nommé ambassadeur auprès de l’Union européenne par le roi Mohammed VI. Une cérémonie de nomination à laquelle prendrait également part l’élue parlementaire PAMIste Khadija Rouissi, nommée ambassadrice du roi Mohammed VI au Danemark.

La loi empêche Ramid de se présenter

Mustapha Ramid ne pourra pas participer aux élections du 7 octobre. Le ministre de la Justice et des libertés fait partie de la commission chargée de la supervision des élections. Un statut qui ne lui permet pas de se présenter ou de soutenir un candidat.

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