L'École centrale de Casablanca double son effectif pour la rentrée 2016 -2017

Pour la rentrée scolaire 2016-2017, l'École centrale de Casablanca accueille 80 élèves contre 42 l'année précédente. Les frais de scolarité sont toujours fixés à 50 000 dirhams, mais font l'objet d'exonération partielle ou totale pour les étudiants les plus modestes.

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Projection de l'école Centrale de Casablanca. Crédit : Facebook de l'école.

L’École centrale de Casablanca (ECC), qui a ouvert ses portes en septembre 2015, accueille pour sa deuxième promotion 80 élèves ingénieurs, soit près du double de la précédente (42 élèves). Ces derniers, de diverses nationalités (marocaine, française, ivoirienne, camerounaise, burkinabé, mauritanienne et sénégalaise) ont été sélectionnés via concours français, marocain ou encore post-licence pour les étudiants d’Afrique subsaharienne.

« Notre vision première est de former pour le Maroc et pour l’Afrique des ingénieurs généralistes capables de relever les défis de plus en plus complexes auxquels font face nos sociétés » a déclaré Ghita Lahlou, la directrice de l’École centrale de Casablanca.

Le campus destiné à accueillir les élèves, qui est situé à Bouskoura, est toujours en chantier. En attendant, les étudiants sont hébergés dans des locaux  de l’OMPIC  (Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale) situés dans le quartier Sidi Maârouf, route de Nouaceur. Le futur campus sera livré « dans tous les cas avant la fin de l’année » précise la directrice de l’école. « La deuxième tranche du campus sera construite sur cinq hectares et sera livrée à la rentrée 2017, puisque notre objectif est d’avoir un campus à l’instar de ce qui existe à Paris, c’est-à-dire un très grand et beau campus. À partir de 2017 nous aurons sept résidences pour héberger à peu près 500 élèves », ajoute-t-elle.

Des cours de haut niveau pour les dirigeants d’entreprises en 2017

Parallèlement au cycle d’ingénieur, l’ECC offre un cycle de formation continue Exécutive éducation, des formations de courte, moyenne et longue durée. « Elles sont conçues pour accompagner les besoins des entreprises marocaines dans la gestion et le développement des compétences », explique un communiqué de presse.

Deux mastères spécialisés, dont l’un en leadership et projets innovants et l’autre en Excellence opérationnelle et management du changement sont également ouverts. « Les deux sont des formations diplômantes de CentraleSupélec Paris » précise le communiqué.

Par ailleurs, l’ECC prépare un programme développé en partenariat avec l’ESSEC Business School, constituant une offre complète pour les cadres dirigeants des entreprises marocaines et africaines : un Advanced management program strategie et innovation, ainsi qu’un Executive MBA proposant deux tracks : Doing Busines in Africa et Dirigeant 4.0, qui seront lancés en 2017.

50 000 dirhams de frais de scolarité

Le coût de la formation d’un élève ingénieur, qui inclut l’ensemble des frais de structure et de fonctionnement de l’école, avoisine les 150 000 dirhams par an. Ce prix est toutefois réduit grâce à la subvention et ceci en fonction de la classe sociale des étudiants.

Ainsi, les étudiants marocains devraient débourser 50 000 dirhams par an « pour ceux qui ont les moyens de les payer » précise la responsable de l’école qui précise que ceux- ci « ne représentent qu’une minorité ». Mais pour les étudiants les plus modestes, un système d’exonération permet d’abaisser ces frais de scolarité à deux niveaux : une exonération partielle à hauteur de 25 000 dirhams par an et une exonération forte de 45 000 dirhams par an « qui profitent à la majorité des étudiants », affirme la directrice de l’école.

« Ces frais, établis à 50 000 dirhams depuis l’année dernière, n’ont pas évolué. Les critères d’exonération sont au nombre de cinq et sont très objectifs. Ils sont soit liés  aux revenu des familles, à la fratrie (les enfants dans la famille qui sont en cours de scolarité), à l’éloignement géographique et à des cas sociaux particuliers. Une commission est chargée de sélectionner les personnes bénéficiaires » explique Ghita Lahlou.

Le plus grand critère reste celui lié au revenu de la famille, précise-t-elle cependant : « En dessous d’un revenu d’à-peu près 8 000 dirhams, nos élèves sont pratiquement exonérés de frais de scolarité. »

Financée à hauteur de 15 millions par l’État marocain

L’ECC est la délocalisation africaine de l’École centrale de Paris (ECP). Le projet est piloté par l’État marocain, (les ministères de l’Industrie, du Commerce, des Finances et de l’Enseignement supérieur) en collaboration avec les administrateurs de l’ECP et des indépendants issus du monde des affaires. Ainsi, pour la construction du futur campus à Bouskoura, l’État en supportera les frais à hauteur de 150 millions de dirhams. Toutefois, le ministre de l’enseignement supérieur, Lahcen Daoudi, avait indiqué que ce projet permettra au Maroc de gagner « 2,6 milliards de dirhams transférés chaque année par les Marocains pour des frais de formation à l’étranger ».

La cérémonie d’accueil de la deuxième promotion d’élèves ingénieurs de l’École centrale Casablanca a eu lieu en présence Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, Hervé Biausser, directeur de CentraleSupélec Paris, Jean-François Girault, l’ambassadeur de France au Maroc mais aussi les parents et familles des nouveaux élèves ingénieurs.

 

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