Le rapport annuel du Conseil économique, social et environnemental (CESE) pour l’année 2015, rendu public le 13 octobre, revient sur les progrès réalisés sur l’égalité femmes-hommes, sur les droits des femmes et sur les réformes entreprises dans ce domaine.
L’année 2015 a été marquée par l’adoption par le Parlement de la loi 125-12, portant approbation du protocole facultatif à la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW). Une initiative saluée par le CESE, qui s’inquiète toutefois que l’Observatoire des violences contre les femmes ne publie toujours pas de rapports sur la situation des femmes « Cela ne permet pas de faire un suivi rigoureux des phénomènes de violence contre les femmes, de leur typologie et/ou évolution », explique le rapport. Et de préciser : « Les données statistiques officielles disponibles à cet égard sont celles issues des enquêtes publiées par le HCP et datent de 2007. Les seules données à jour disponibles, bien qu’elles restent limitées dans leur étendue nationale, émanent des associations de femmes. »
En plus du manque de visibilité, le CESE pointe la lenteur des réformes sur l’égalité femmes-hommes. « En termes de classement à l’international, le Maroc continue à se classer parmi les dix derniers pays en matière d’égalité femmes-hommes […] Cette situation s’explique essentiellement par le rythme très lent des réformes entreprises dans ce sens. » La faible participation politique des femmes lors des élections communales et régionales du 4 septembre 2015 a été pointée du doigt, avec 21,9 % des candidatures proposées aux communales et 38,6 % aux régionales.
Le CESE affiche cependant des motifs de satisfaction, notamment en termes de débat public, notant que deux thématiques importantes concernant la femme ont été débattues et mis à l’ordre du jour en 2015. La première concerne l’autorisation de l’Interruption volontaire de la grossesse (IVG). La seconde question concerne l’égalité femmes-hommes en matière d’héritage, soulevée dans le cadre d’un rapport du CNDH. Le CESE encourage ainsi les institutions publiques à poursuivre dans cette voie.
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