Entreprises familiales: 40% des dirigeants ne songent pas à la transmission

D’après les résultats de la 3e édition du baromètre sur la relève entrepreneuriale réalisé par BDO, 40 % des dirigeants d’entreprises familiales n’ont jamais songé à céder ou à transmettre leurs structures et ne pensent pas le faire à moyen terme.

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Crédit : Bykst/Pixabay.

Les patrons d’entreprises familiales ne sont pas unanimes sur la transmission de leur business. C’est le constat d’une étude réalisée par le cabinet d’audit, de conseil et d’expertise comptable BDO sur la relève entrepreneuriale au Maroc. Dans le détail, 40 % des dirigeants d’entreprises familiales n’ont jamais songé à céder ou à transmettre leur structure et ne pensent pas le faire à moyen-terme. Seuls 35 % des dirigeants ont déjà réfléchi ou sont en train de céder leur entreprise tandis que 25 % ont racheté leur structure à un tiers ou à un membre de la famille.

Mais si l’on compare ces résultats avec ceux affichés en 2011, les dirigeants semblent plus enclins à réfléchir à une transmission de leurs entreprises. On note dans ce sens une baisse de 14 points des réfractaires au concept de transmission. Pour le cabinet, « l’entreprise familiale semble plus intégrer le concept de transmission dans ses options stratégiques : 60 % des dirigeants y sont ouverts contre 46 % en 2011. La transmission est de plus en plus question de nécessité pour les cédants des entreprises familiales mais pour les repreneurs, elle reste une question de choix et surtout d’opportunités », explique-t-on dans les résultats du baromètre.

Ainsi, les dirigeants décident de céder avant tout pour des raisons liées à la conjoncture du secteur d’activité ou pour la quête d’un bon deal. Aussi, les offres de rachat n’aboutissent pas d’abord pour des raisons objectives (mauvaise estimation de la valeur de l’entreprise et insuffisance de la préparation à la transmission), et ensuite affectives (attachement à l’entreprise).

C’est le secteur d’activité qui prime

Dans le détail, les raisons incitant les dirigeants d’entreprises à vouloir céder ou transmettre leur entreprise sont de quatre types. Dans ce sens, la moitié des dirigeants invoquent des raisons liées au secteur d’activité (conjoncture économique, reconversion dans un autre secteur,…) alors que 4 dirigeants sur 10 évoquent le besoin de constituer un patrimoine financier (ou appât d’un good deal) ou des raisons liées à l’entreprise (répondre à des difficultés, opportunités de capitalisation, de développement).

L’étude constate également qu’un peu plus du quart (27 %) des chefs d’entreprise parlent de raisons personnelles (départ à la retraite, santé). Enfin, les entreprises familiales mettent en avant les raisons liées à l’entreprise (répondre aux difficultés de l’entreprise ou nécessité de recapitalisation pour développer de nouvelles opportunités, pérenniser l’activité).

Si l’on compare ces résultats à ceux de 2011, les patrons sont 2 fois plus nombreux à évoquer les raisons liées au secteur d’activité (50 % contre 28%), la recherche d’un deal financier (35 % contre 15 %) ou des raisons liées à la pérennisation de l’entreprise (27 % contre 15 %). Par contre, les raisons personnelles sont deux fois moins souvent citées (27 % contre 55 %).

En d’autres termes, la conjoncture économique prime sur les considérations personnelles.

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