Enseignement supérieur privé : L'équivalence des diplômes toujours bloquée par le ministère

Les représentants de l'enseignement supérieur privé et le ministère de tutelle se sont réunis le 2 mars afin de discuter de la reconnaissance des établissements privés.

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Cela faisait un an que le dialogue était rompu entre les acteurs de l’enseignement supérieur privé et le ministère de l’Enseignement supérieur. Le 2 mars, ils se sont réunis afin de reprendre les négociations sur la reconnaissance des établissements privés. « Nous avons voulu relancer le dialogue afin que soient appliqués les articles 51 et 52 sur la reconnaissance et l’équivalence« , nous affirme Jacques Knafo, président de la Fédération marocaine de l’enseignement supérieur privé (FMESP).

« Nous sommes satisfaits car nous avons obtenu des éclaircissements sur les normes d’évaluation qui vont être pratiquées alors que certaines accréditations arrivent à échéance. D’autre part, nous allons présenter une nouvelle proposition qui adapte le cahier des charges des établissements en fonction de chaque spécialité (technique, paramédical…)« , nous explique-t-il.

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Débat sur l’équivalence des diplômes

Cependant, les étudiants des établissements privés ne sont toujours pas assurés d’avoir une équivalence de diplômes afin de pouvoir continuer leurs études en doctorat ou postuler dans la fonction publique. Car la reconnaissance des établissements privés ne leur donne pas automatiquement l’équivalence des diplômes. « C’est comme si vous obtenez le permis,  mais que vous n’avez pas le droit de conduire », explique Jacques Knafo.

« Ce n’est pas normal que certains diplômes soient reconnus en France ou aux Etats-Unis mais pas au Maroc« , s’indigne le président de la FMESP qui demande plus d’équité de la part du gouvernement. De son côté, le ministère justifie la non application de l’équivalence par une « faute de moyens financiers, techniques et humaines« , rapporte celui qui était présent à la réunion du 2 mars. La seule université à avoir acquis l’équivalence de diplôme est l’Université internationale de Rabat, qui dispose d’une reconnaissance de l’Etat.

« Mais en réalité, on s’était accommodé sans les équivalences de diplômes, car nos lauréats vont, pour la plupart, travailler dans le privé et n’ont pas besoin de ces équivalences« , relativise Abderrahmane Lahlou, fondateur de l’université Mundiapolis à Casablanca. Celui qui est également expert en éducation au sein d’Abwab Consultant souhaite que les équivalences soient tout de même accordées, tout en espérant que le ministère sera exigeant afin de différencier les établissements privés de « qualité » des autres.

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