Vidéo. Nous avons testé la Nintendo Switch

La Nintendo Switch est désormais disponible en prévente au Maroc. Nous avons testé la console et ses premiers jeux.

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Les deux manettes Joy-Con dans leur grip Crédit: Nintendo

La Nintendo Switch est enfin là, après avoir tenu les joueurs en haleine depuis des mois. Nous l’avons achetée à l’étranger le 3 mars, jour de sa sortie, et nous vous livrons ici nos premières impressions sur une console qui est déjà en rupture de stock un peu partout dans le monde.

Au Maroc, elle est proposée en précommande par de célèbres enseignes et des sites spécialisés, pour un prix oscillant autour de 4.500 dirhams sans jeux. En Europe, elle est proposée entre 300 et 330 euros, tandis qu’aux États-Unis elle coûte 300 dollars. Les jeux sont vendus entre 500 et 700 dirhams.

La Switch, c’est un peu la dernière cartouche -sans mauvais jeu de mots- de Nintendo comme fabricant de consoles. Échaudé par l’échec commercial de sa Wii U, la firme de Kyoto se devait de revenir avec un produit fort, au concept clair et qui mise sur la fameuse « Nintendo touch ». C’est à dire des consoles jouant la carte du fun d’abord, qui s’adressent à un public familial en mettant en avant la simplicité et l’amusement immédiat.

La firme japonaise s’adresse désormais de plus en plus à une génération nostalgique des jeux de son enfance. Le constructeur destine sa machine aussi bien aux fans invétérés de la marque – en s’appuyant notamment sur les titres phares que sont Zelda et Mario – qu’aux personnes recherchant des expériences plus « casual », à l’image de ce qui avait fait le succès de la première Wii.

Le résultat est une console au concept jamais vu. Elle épouse à la fois le format portable et machine de salon. Contrairement aux designs enfantins auxquels Nintendo a souvent habitué son public, la nouvelle Switch dégage une impression très « Premium ». La console et ses accessoires sont sobres, livrés dans des tons gris et noirs (on peut y mettre un peu de couleurs en optant pour le modèle aux manettes bleues et rouge néon).

À l’intérieur de la boîte, on retrouve bien sûr la console, qui est en fait une tablette à laquelle il est possible d’accrocher deux petites manettes surnommées Joy-Con. La Switch est livrée avec un grip dans lequel ces deux petites manettes peuvent être glissées pour en faire une manette classique. L’ensemble est complété par un socle dans lequel on peut poser la console. Ce dernier est relié à un câble d’alimentation USB-C et à un câble HDMI branché au téléviseur pour profiter de ses jeux sur son grand écran. C’est la promesse principale de la Nintendo Switch: pouvoir jouer en mode portable, mais aussi utiliser le même jeu instantanément sur son téléviseur.

L’ensemble fonctionne bien, et nous n’avons pas relevé pour l’heure de souci d’égratignures sur l’écran comme signalé par de premiers utilisateurs. Nous avons, cela dit, expérimenté des désynchronisations de la manette gauche Joy-Con en mode console de salon. Le souci a rapidement disparu en mettant le socle devant le téléviseur et non derrière.

En termes de puissance, la machine qui embarque une puce Nvidia Tegra customisée reste en retrait comparé aux autres consoles du moment (PS4 et Xbox One). On peut l’excuser sur ce point, car ce n’est pas sur la puissance que se situe la promesse de jeu de la Switch, mais plutôt sur l’innovation de la portabilité et le multijoueur. Ce dernier point est grandement facilité par la présence dès l’ouverture de la boîte des deux petites manettes pleinement fonctionnelles. Nous avons ainsi testé « 1,2 Switch », une compilation de mini-jeux qui met à profit cette caractéristique. Reconnaissance de mouvement, capteur infrarouge, ou autres vibrations ultra-précises (HD rumble) sont au menu. La console propose en outre des expériences loufoques comme le fait de mettre les joueurs au défi de qui va traire le plus vite une vache, ou tirer le premier sur son adversaire en mode cow-boy…

Il faut cependant avouer que pour le moment, la Nintendo Switch propose un catalogue de jeux rachitique. De tout le line-up de départ, seul Zelda: Breath Of The Wild mérite véritablement l’achat de la console. « 1,2 Switch » est une expérience amusante et conviviale, de même que les futurs Bomberman, Mario Kart et Arms, mais aucun de ces jeux n’est un must-have. La console devrait accueillir en fin d’année Mario Odyssey qui s’annonce grandiose, mais il sera sûrement disponible d’ici là en bundle à un prix plus bas.

En mode portable, la machine montre tout ce qu’elle sait faire grâce à son écran 6,2 pouces tactile (multitouch) qui offre une définition HD de 720p. En mode console de salon, l’image est rendue en 1080p. Sur Zelda, l’on constate une version mobile plus agréable graphiquement qui tranche avec un aliasing (effet d’escalier sur l’image) visible en mode salon. Les textures sont aussi plus grossières en mode salon, mais le tout est largement sauvé par la direction artistique du jeu aux petits oignons.

Alors, faut-il craquer? Tout dépend de ce que vous recherchez. Les dizaines d’heures de jeu de Zelda, dès le lancement, et le fait que ce titre soit jouable indifféremment en mode salon et portable sont des arguments-chocs. Aussi, Nintendo semble avoir appris la leçon et devrait égrener les sorties de (bons) jeux d’ici la fin de l’année avant de finir en apothéose avec Mario. Si vous jouez souvent à deux en local, c’est clairement un choix judicieux aussi. Maintenant, si vous ne disposez pas déjà d’une console, et à moins d’adorer les jeux Nintendo, il faut aussi envisager l’achat d’une PS4 ou d’une Xbox One qui disposent d’un catalogue déjà fourni, de plus de puissance brute et d’un prix similaire.

Ce qu’il faut retenir

Les Plus : 

+ Deux consoles en une: à la fois portable et machine de salon

+Le feeling premium et le pack de départ complet

+L’écran très lumineux et réactif

+Le passage quasi instantané du mode portable au mode salon

+Zelda: Breath Of The Wild

+La plus belle console portable du marché…

Les moins: 

-… mais la moins performante en mode salon

-Pas de bundle au lancement: il faut remettre la main à la poche pour acheter un jeu.

-Les soucis de déconnexion des Joy-Con

-La mémoire interne de seulement 32 Gb (extensible via micro-SD)

-Impossible à ce stade de copier ses sauvegardes sur un support physique ou sur le cloud

-La concurrence est plus agressive sur les prix[/encadre]

(Vidéo/ Caméra: Salma El Hariry. « Snipperclipper »: Yassine Majdi)

(Cet article n’est pas sponsorisé par Nintendo ou toute autre partie. La Nintendo Switch a été achetée et testée par nos soins en toute indépendance).

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