À Paris aussi, on manifeste contre la hogra

Dans le cortège de la "Marche pour la justice et la dignité" contre les violences policières qui défile à Paris le 19 mars, c’est la "hogra" qui rassemble.

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Crédit : Abel Mestre / Twitter

À Paris, le cortège de la « Marche pour la justice et la dignité » s’est élancé en début d’après-midi le 19 mars depuis la place de Nation vers celle de la République. Le rassemblement a lieu à l’appel d’un collectif composé de famille de victimes de violences policières. Une première édition, en octobre 2015, avait rassemblé entre 3 500 personnes (selon la police) et plus de 10 000 (selon les organisateurs).

L’édition 2017 intervient un mois après ce qui est devenu en France l’affaire Théo, du nom de ce jeune homme de 22 ans violemment arrêté le 2 février par quatre policiers dans son quartier d’Aulnay-Sous-Bois en région parisienne. Théo accuse les policiers de l’avoir frappé avec une matraque, proféré des insultes racistes, et violé. Le jeune homme a été hospitalisé et ses blessures, notamment une plaie anale de 10 centimètres, ont entrainé une incapacité de temporaire de travail de 60 jours. Cette affaire a choqué au-delà du quartier et entrainé des rassemblements parfois tendus dans plusieurs villes de France. De nombreuses personnalités, syndicats et associations avaient appelé à rejoindre les rangs de la manifestation.

« Urgence ! Notre police assassine en toute impunité, » scande notamment le cortège le 19 mars. Un sentiment d’injustice face à l’autorité qui porte un nom : la hogra. Le mot en darija qui signifie « mépris » s’installe en France. L’affiche du collectif organisateur appelant à manifester l’emploie d’ailleurs :

On le retrouve aussi dans le cortège, sur cette pancarte où est écrit « qui sème la hogra récolte l’intifada« .

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