L’aéroport de Casablanca, deuxième émetteur de voyageurs avec faux papiers vers l’Europe

Selon un rapport de l’agence européenne de gestion des frontières, l’aéroport de la métropole est le second point de départ le plus populaire en Afrique pour les voyageurs clandestins après l’aéroport de Dakar.

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L'aéroport Mohammed V de Casablanca Crédit: AIC Press

Dans un récent rapport élaboré en collaboration avec les pays africains avec lesquels elle coopère, l’agence européenne pour la gestion de la coopération européenne aux frontières extérieures (Frontex) signale que l’aéroport Mohammed V de Casablanca est le deuxième le plus utilisé par les détenteurs de faux papiers pour accéder à l’espace Schengen en 2016. L’aéroport de la capitale économique arrive derrière celui de Dakar. Les deux aéroports ont connu une hausse de 30% du nombre de voyageurs clandestins en 2015. Frontex annonce d’ailleurs une « hausse significative » pour 2016.

Les destinations privilégiées sont Lisbonne, Milan, Rome ou encore Francfort, tandis que les citoyens « Marocains, Sénégalais, Ivoiriens, Ghanéens, Sri Lankais et Congolais » sont les principales nationalités représentées chez les détenteurs de faux papiers.

Selon l’agence européenne, près de 950 citoyens du royaume ont été interpellés avec des documents frauduleux en 2015 soit une hausse de 15% par rapport à 2014. « Durant le premier semestre de l’année 2016, la situation est restée stable« , note Frontex qui signale que 400 Marocains ont voyagé en Europe avec de faux documents. Les migrants clandestins marocains privilégient les passages par Sebta et Melilia pour accéder à l’espace Schengen selon l’agence européenne. Parmi les autres routes privilégiées, Frontex cite les liaisons maritimes entre le Maroc et les villes espagnoles d’Algésiras et de Tanger. L’agence européenne signale également que « certains citoyens marocains ont eu recours aux liaisons aériennes entre le Maroc et Rome et le Maroc et Istanbul« .

Dans son rapport, Frontex relève par ailleurs que le Maroc a mobilisé 13.000 personnes pour surveiller les côtes marocaines. Un travail auquel s’ajoute la surveillance des frontières terrestres soumises « à une forte pression migratoire ».Selon Frontex, les efforts du Royaume ont mené à une réduction de 96% du nombre d’immigrés clandestins atteignant l’espace Schengen depuis le Maroc en 2016. Le rapport rappelle également que 95 réseaux criminels ont été démantelés en 2015 par les autorités marocaines tout en saluant la politique de régularisation des migrants subsahariens.

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