Vous avez remporté plusieurs titres de champions avec le WAC sur la pelouse. Comment avez-vous vécu les derniers ?
Avec énormément de bonheur. Quand on devient membre du staff technique, on regagne et qu’on regagne le championnat, ça rappelle forcément les années de joueur. Mais là ça procure plus de plaisir quand on est du côté des techniciens. C’est une joie indescriptible. L’émotion sur le terrain, la joie dans les vestiaires, les appels et messages reçus… tout cela fait chaud au coeur. On retrouve aussi un peu le Wydad. C’était des titres chaque saison pratiquement.
Cette génération du Wydad qui a remporté 2 titres de champions sur les 3 dernières saisons est-elle prédestinée à faire aussi bien que la vôtre qui a remporté la seule Ligue des champions de l’histoire du Wydad?
Absolument! En tout cas, elle en prend le chemin. Notre génération a été championne du Maroc deux fois d’affilée en 1990 et 1991, puis a remporté la Ligue des champions en 1992, et à nouveau le championnat en 1993. Avant de remporter la Ligue des champions, on a échoué plusieurs années. On en a tiré les leçons, et on a pu enfin soulever ce trophée. Cette génération est sur ces traces. Déjà disputer une compétition continentale chaque année permet de prendre de l’expérience et d’avoir une chance de la gagner.
Le WAC a connu un début de saison délicat, entre l’évacuation des frustrations des titres perdus la saison passée et les changements d’entraîneur. Comment le club a-t-il redressé la barre?
John Toshack est parti après la débâcle en Ligue des champions. Une défaite 4-0 contre le Zamalek, c’était trop pour les dirigeants, en plus du championnat qu’on laisse finalement filer au FUS alors qu’on a fait l’essentiel de la saison en tête. Sébastien Desabre est arrivé et a fait le boulot. Ce championnat, on le lui doit aussi. C’est lui qui fait le parcours exceptionnel de la phase aller où il prend 30 points. Il n’a connu qu’une défaite. Malheureusement, même si les résultats étaient là, le style de jeu ne séduisait pas.
Les dirigeants en voulaient plus. Hamouta est donc arrivé. Il a trouvé une équipe qui tournait bien, et qui était sur une lancée de champions. Il a su faire passer son discours, en expliquant notamment qu’il était là pour terminer le travail, c’est-à-dire gagner le titre. Pour cela, il fallait retrouver une assise défensive, ce qu’il a réussi à apporter. On encaissait moins, des fois un but suffisait pour gagner. Avec la rigueur, le travail et un grand attaquant en la personne de William Jebor qui a su, dans des moments extrêmement compliqués, décanter la solution comme lors de ce match contre l’OCS qui nous donne le titre. Tous ces éléments nous ont balisé le terrain vers le titre de champion du Maroc.
Que manque-t-il à ce Wydad pour soulever la Coupe d’Afrique?
Rien du tout! Comme je l’ai dit, ils sont sur la bonne voie. La Coupe d’Afrique, pour la gagner, il faut y aller constamment. L’année dernière, on a été jusqu’en demi-finale (élimination en demi-finale, NDLR). Tout le monde se souvient encore du match héroïque qu’on livre contre le Zamalek (victoire 5-2 malgré une défaite 4-0 à l’aller, NDLR). Malheureusement, ça n’a pas été suffisant. Pour la campagne actuelle, c’est plutôt bien engagé, puisque nous avons remporté notre premier match de la phase de poules (2-0 contre Coton Sport de Garoua, NDLR). Quoiqu’il arrive cette année, on est sûrs, grâce à notre titre de champion du Maroc, de revenir l’année prochaine. Le sacre n’est plus loin.
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