Le leader du Hirak, Nasser Zafzafi, et six autres militants ont été placés en détention préventive au terme d’une garde à vue de deux fois 96 heures après leur arrestation le 29 mai. Ils font face à de lourdes accusations, dont la teneur précise vient d’être communiquée ce mardi 6 juin par le parquet, via un communiqué relayé par l’agence officielle MAP, alors que l’enquête des autorités se poursuit.
- « Atteinte à la sécurité intérieure de l’État, en menant une attaque ayant pour but la dévastation, le massacre et le pillage dans plusieurs régions »;
- « Préparation d’un complot visant à porter atteinte à la sécurité intérieure de l’État »;
- « Atteinte à la sécurité intérieure de l’État à travers la perception de sommes d’argent, de dons et d’autres avantages pour mener et financer une activité et une propagande visant à porter atteinte à l’intégrité du Royaume et sa souveraineté »;
- « Ébranler la loyauté des citoyens envers l’État marocain et les institutions du peuple marocain »;
- « Participation et la contribution à l’organisation de manifestations non autorisées »
- « Tenue de réunions publiques sans autorisation »
- « Participation à un attroupement armé et à des actes de violence contre les agents de la force publique ayant entraîné l’effusion de sang »;
- « L’offense et contribution à l’offense à une instance organisée et aux agents de la force publique lors de l’exercice de leurs fonctions »;
- « L’incitation publique et la contribution à l’incitation contre l’intégrité territoriale du Royaume »;
- « L’entrave préméditée d’un culte occasionnant un désordre de nature à en troubler la sérénité, la participation et l’incitation à la révolte armée et d’autres crimes passibles de sanctions pénales ».
Nasser Zefzafi est en détention aux côtés des militants Fahim Ghattass, Ahmed Hezzar, Hannoudi El Habibi, Chakil Makhrouate, Mohamed El Mahdani et Mohamed Haki. Ils sont poursuivis en état de détention à la prison d’Oukacha, en attendant un complément d’enquête, « pour de nombreuses et très lourdes accusations », nous avait déclaré maître Abdessadek El Bouchattaoui, un des avocats de la défense.
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