« Personne ne naît en haïssant une autre personne à cause de la couleur de sa peau, ou de ses origines, ou de sa religion« . Une citation de Gandhi et une photo prise aux côtés d’enfants d’origines variées auront suffi à Barack Obama pour générer le tweet le plus liké depuis la création de Twitter. En deux jours, celui-ci a récolté quelque 3 millions de likes et 1,2 million de retweets. Historique.
« No one is born hating another person because of the color of his skin or his background or his religion… » pic.twitter.com/InZ58zkoAm
— Barack Obama (@BarackObama) 13 août 2017
Avec ce message de tolérance, Barack Obama répond aux réactions ambigües de Donald Trump après la mort d’une militante antifasciste décédée sous les roues d’un militant d’extrême droite le 12 août à Charlottesville (Virginie, Est des États-Unis).
Alors qu’une manifestation de suprémacistes blancs y était organisée, des militants antifascistes avaient organisé un contre- rassemblement en guise de protestation. Un homme avait alors foncé dans la foule, faisant 18 blessés et tuant une femme de 32 ans: Heather Heyer. Celle-ci est devenue entre-temps une icône du mouvement antifasciste (dit « antifa ») comme de la lutte contre le racisme.
https://www.youtube.com/watch?v=9mnywjPPDtU
Heather Heyer tuée alors qu’elle manifestait « contre la haine » à Charlottesville pic.twitter.com/WOqoOqGf6z
— Moncef ARFA (@MoncefArfa) 15 août 2017
Après ce drame, le président Trump avait préféré renvoyer dos à dos antifascistes et suprémacistes blancs en déclarant: « Nous condamnons dans les termes les plus forts ces démonstrations flagrantes de haine, de bigoterie et de violence de tous les côtés, de nombreux côtés », générant ainsi un tollé dans les médias comme dans son administration.
Deux jours plus tard, le président américain rectifiait le tir en précisant: « Le racisme, c’est le mal ». Il ajoutait ensuite: « ceux qui provoquent la violence en son nom sont des criminels et des voyous, y compris le KKK [Ku Klux Klan], les néonazis, les suprémacistes blancs et d’autres groupes haineux qui sont répugnants face à tout ce qui nous est cher en tant qu’Américains ».
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L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais Donald Trump a rajouté de l’huile sur le feu lors d’une conférence de presse à la Trump Tower, ce mardi. Le président américain a évoqué « la part de responsabilité » des manifestants dits « d’extrême gauche » en insistant sur leur violence supposée.
Il a aussi apporté sa sympathie envers certains manifestants de Charlottesville en déclarant: « Ce ne sont pas tous les néonazis, croyez-moi. Tous ces gens n’étaient jamais des suprématistes blancs« . D’après Trump, « il y avait des gens très bien des deux côtés« . Un contexte particulièrement tendu, dans lequel le message d’apaisement d’Obama a rencontré un franc succès.
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