Depuis le début de semaine, le Réseau marocain pour la défense du droit à la santé alarme sur une rupture de stock présumée de certains médicaments soignant le diabète. Au ministère de la Santé, le service concerné dément catégoriquement.
“Depuis vingt jours, des centaines de patients se plaignent de ne plus trouver leurs traitements dans les pharmacies et les dispensaires“, témoigne, sous couvert d’anonymat, la responsable d’une association d’aide aux diabétiques.
Implantée dans le centre-ville de Fès, elle mentionne une rupture totale de l’insuline injectable Mixtar 30, des comprimés oraux glucophage 1.000, ainsi que du Levothyrox – un traitement contre les insuffisances thyroïdiques, au centre d’une récente polémique en France. Conséquence, d’après notre interlocutrice : un taux d’hyperglycémie dangereusement élevé, surtout chez les adolescents.
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“Cette pénurie touche principalement les dispensaires, les centres de santé et les hôpitaux des zones les plus populaires, mais pas les pharmacies des grandes villes“, soutient Ali Lotfi, président du Réseau marocain pour la défense du droit à la santé. Le collectif, qui affirme que des protestations populaires se sont notamment tenues à El Jadida, Meknès et Béni Mellal, en profite pour réclamer la mise à disposition gratuite de génériques pour tous.
“Il n’y aucune pénurie, même temporaire“, répond de son côté Omar Bouazza, directeur de la médecine et de la pharmacie au ministère de la Santé. “Aucune pharmacie au niveau national ne connaît de rupture. L’insuline est un produit très sensible, donc s’il y en avait une, ça causerait évidemment un grave problème de santé publique. Mais ce n’est pas le cas“, conclut le Dr Bouazza.
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