Le PPS tranchera le 4 novembre sur son avenir dans la majorité

Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) a décidé ce jeudi lors de la réunion extraordinaire de son Comité central de reporter au 4 novembre prochain sa décision de se maintenir ou pas dans la coalition gouvernementale.

Par

Mohamed Nabil Benabdallah © Yassine Toumi/TELQUEL

L’éviction par le roi de trois dirigeants PPS après la réception du rapport de la Cour des comptes sur les dysfonctionnements du programme « Al Hoceima Manarat Al Moutawassit » était à l’ordre du jour de la réunion d’urgence du Comité central du PPS ce jeudi à Rabat. Il était notamment question de déterminer si après ce séisme politique, le parti au livre devrait rester dans la majorité conduite par le PJD ou se ranger dans l’opposition chapeautée par le PAM ?

Un membre du bureau politique du parti de Nabil Benabdallah révèle à Telquel arabi que « la loi fondamentale du parti est claire à cet égard. Le bureau politique ne peut se prononcer sur cette décision cruciale sans recevoir l’aval du Comité central« .

Un autre cador du parti déclare que « le bureau politique avisera le comité central des deux options, car la réunion d’aujourd’hui n’a pu entériner cette décision. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le débat était clivant« .

La même source ajoute que « rien ne sera officiel sans concertation avec l’autre partie », allusion faite à Saad Eddine El Othmani , chef du gouvernement, qui n’a pu, toujours selon notre interlocuteur, être contacté aujourd’hui.

Qualifiée de « Marathonienne« , cette réunion qui a duré près de sept heures n’a pas débouché sur une décision concernant la marche à suivre.

Pour rappel, le roi Mohammed VI a démis de ses fonctions deux ministres PPS suite au rapport de la Cour des comptes sur les failles de gestion du projet « Al Hoceima Manarat Al Moutawassit ». Il s’agit du secrétaire général Nabil Benabdallah, et d’ El Houssaine Louardi, les désormais ex-ministres respectifs de l’Urbanisme et de la Santé. En outre, l’ancien ministre PPS de la Culture Amine Sbihi figurait dans le communiqué du cabinet royal parmi les personnalités auxquelles « aucune responsabilité officielle ne sera confiée à l’avenir« .

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