Les eurodéputés du groupe Les Verts – Alliance libre européenne (ALE) accusent la multinationale française d’avoir économisé un demi-milliard d’euros en cinq ans en ayant eu recours à ce qu’ils qualifient d’optimisation fiscale « agressive ».

« Conscient de ses responsabilités, le groupe Veolia paye scrupuleusement son impôt sur les sociétés dans tous les pays où il exerce ses activités en conformité avec les lois applicables, les conventions internationales, les  principes de l’OCDE en matière de prix de transfert et en appliquant la règle générale selon laquelle les profits doivent être imposés là où la valeur est créée », affirme le groupe dans un communiqué officiel. Selon les parlementaires, Veolia « a consolidé les pertes de diverses filiales françaises sous un même groupe fiscal afin de réduire fortement ses dettes fiscales« .

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L’étude diffusée par le groupe parlementaire précisait bien que les méthodes dénoncées n’étaient pas illégales, mais immorales et anti-éthiques. L’eurodéputée française Eva Joly explique que c’est surtout une « perte d’argent considérable pour les fonds publics et des infrastructures qui auraient pu être investis dans la création d’emplois« .

Ce manque d’éthique décrié n’est pas partagé par le groupe Veolia. « Madame Eva Joly et ses collègues (…) considèrent que la morale exigerait que, dans chaque pays, l’impôt sur les bénéfices soit payé sur les profits sans déduire les pertes et aussi que les déficits fiscaux ne soient pas reportables. Le groupe Veolia ne partage absolument pas ce point de vue illogique et parfaitement inéquitable« , poursuit le communiqué.