Le FMI, Moody's et la Berd prévoient une baisse de la croissance pour 2018

Selon les prévisions du FMI, de Moody’s et de la BERD, la croissance du PIB marocain devrait se situer en dessous des 4% en 2018. Tous tablent néanmoins sur une relance qui dépendrait de plusieurs facteurs extérieurs.

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La croissance marocaine reste dépendante des aléas climatiques, de l’avancement des réformes entreprises et de la conjoncture internationale, concluent les récents rapports du Fonds monétaire international (FMI), l’agence de notation Moody’s.

Dans un communiqué publié le 7 novembre, Nicolas Blancher, chef de la mission de consultation du FMI au Maroc, affirme qu’il « reste encore beaucoup à faire pour promouvoir une croissance plus élevée, durable et plus inclusive« . La même source prévoit également un ralentissement de la croissance pour l’année 2018 « en raison d’un retour à la normale de la production agricole« .

Alors que le gouvernement mise sur une croissance à 4,6% pour 2017, le FMI table lui sur 4,5% « à moyen terme grâce à la poursuite des réformes structurelles« . Ces prévisions sont également conditionnées par des facteurs extérieurs comme la conjoncture dans les pays développés et émergents, les prix mondiaux de l’énergie, ou encore la stabilité dans la région.

Partageant les mêmes projections de croissance pour l’économie marocaine, lors d’une conférence tenue au Dubaï International Financial Centre (DIFC) le 6 novembre 2017, Olivier Panis, vice-président de Moody’s, a affirmé que la croissance du PIB réel devrait « rester élevée à 3,5% l’année prochaine avant d’atteindre 4,5% en 2019« . Il a ajouté que « les politiques macroéconomiques saines du pays, la diversification des échanges et la transformation industrielle soutiendront les exportations et l’investissement « .

Pour ce qui est des prévisions économiques régionales, la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) estime que les pays situés dans le sud-est de la Méditerranée devraient enregistrer un taux de croissance de 4% en 2018, sous l’effet du soutien des réformes et du redressement du secteur touristique, mais signale que le Maroc est le seul pays du sud-ouest méditerranéen qui devrait connaître « baisse de sa croissance en 2018« . Celle-ci devrait atteindre les 3,8% selon les estimations de l’institution.

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