Quand Dupond-Moretti se moque de Bernard-Henri Lévy, "l’arbitre des élégances"

Ouvertement critiqué par Bernard Henri-Lévy pour sa défense dans l'affaire Merah, l'avocat Eric Dupond-Moretti a répondu à l'essayiste dans une lettre extrêmement ironique.

Par

Éric Dupond-Moretti © Yassine Toumi/TELQUEL

« Il ne manquait plus que votre plume dans ce débat… Et c’est paradoxal, vous avez, avec votre modestie naturelle, comblé ce vide abyssal ». L’avocat de Mohamed Merah n’a pas lésiné sur les mots pour répondre à la tribune publiée par Bernard Henri-Lévy (BHL) sur le site de son magazine, La Règle du jeu.

Lors de cette sortie médiatique, BHL avait qualifié une interview accordée par Me Dupond-Moretti à France Inter d’« absurde numéro de donquichottisme où le plaideur s’invente des moulins (et un vent mauvais de vengeance se levant de toute part pour écarteler Merah en place publique) dont il a beau jeu de triompher puisque tout cela n’existe, encore une fois, que pour la commodité de la posture ».

Le ténor du barreau français a nargué le philosophe, écrivant: « il est presque doux de recevoir des leçons de morale de celui qui, dans tous les domaines, se veut, depuis de trop longues années, l’arbitre des élégances ». 

Plus loin, il s’est moqué « des chemises Charvet (portées par BHL, NDLR) toujours ouvertes et toujours parfaitement blanches », avant de charger l’essayiste : « vous démontrez que vous ne connaissez rien aux droits de la défense, posez donc quelques questions à votre fils (que j’ai encensé quand il défendait Fillon) ».

L’avocat conclut sur une formule cinglante: « Le 3 mai 1936, Magritte a écrit au critique Dupierroux qu’il n’était qu’une vieille pompe à merde, je n’ai, hélas ni le talent, ni l’audace de Magritte. »

Rejoignez la communauté TelQuel
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous

Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer