Quelles sont les attributions du caïd ?

Le caïd est un agent d’autorité représentant le ministère de l’Intérieur, selon le Dahir n° 1-56-047 du 20 mars 1956, « Chef de cercle (caïd principal) ou de circonscription (caïd), il y assure l’exécution des lois et règlements, le maintien de l’ordre, la sécurité et la tranquillité publique et y dirige les services de l’État, placés sous son égide« .

Au sein des communes rurales, sur délégation du gouverneur, le caïd s’occupe des missions de police administrative comme le maintien de l’ordre public,, de la réquisition des personnes et des biens, mais aussi de la sécurité lors des rassemblements publics, entre autres.

Selon les articles 18 et 20 du Code de procédure pénale, en sa qualité d’officier de police judiciaire, il peut constater les infractions, et mener un travail d’investigation en rassemblant des preuves et en recherchant les auteurs des crimes.

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Où sont-ils formés ? Et qui les nomme ? 

Pour prétendre au titre de caïd, l’Institut royal de l’administration territoriale (IRAT), anciennement connue sous le nom d’École de perfectionnement des cadres, est un passage obligé. L’IRAT a pour mission de former les cadres du ministère de l’Intérieur (les caïds donc).

Dès sa mise en place, l’institut a ouvert ses concours à la gent féminine, jusqu’alors exclue de ce corps. Les candidats admis, à l’issue d’une étude de dossier et de l’épreuve psychotechnique, reçoivent une formation de deux ans portant sur « l’instruction militaire, ainsi que les sciences, les techniques et les méthodes de gestion et de commandement, mais aussi les conditions de leur utilisation pratique dans l’administration de la population et du territoire« .

Cette formation est clôturée par un stage supervisé par des walis et gouverneurs de l’administration territoriale ou centrale et dans toute administration publique ou tout organisme public ou privé.

À terme et après avoir réussi leurs examens d’aptitudes administrative et militaire, les élèves de l’institut sont diplômés du cycle normal, leur permettant d’accéder au poste de caïd principal ou de caïd, selon le mérite. Ils sont ainsi nommés Dahir royal, sur proposition du ministre de l’Intérieur.

Combien touche un caïd ?

Hormis leurs indemnités de logements (comprises entre 6.760 et 9.190 dirhams, selon le grade) qui avaient suscité une polémique, les caïds cumulent d’autres indemnités, à savoir celles de sujétion, complémentaire, spéciale et de représentation, dont les montants bruts varient entre 16.680 à 19.655 dirhams, selon le grade.