Mercredi 20 décembre, les représentants de plus de 85 coopératives actives dans la transformation, la commercialisation et l’exportation de l’huile d’argan ont manifesté à Agadir devant le siège de l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier. Ils dénoncent la mainmise des sociétés étrangères qui selon eux, accaparent 60% de la filière.
Fatima Amehri, représentante de l’Association marocaine de l’industrie géographique de l’huile d’argan (AMIGHA), déclare à Telquel Arabi que les professionnels demandent aux responsables une enquête sur « les dysfonctionnements qui menacent la stabilité du secteur ».
Les professionnels marocains se disent marginalisés au profit d’opérateurs étrangers, et dénoncent des « calculs politiques » dans un communiqué diffusé par plusieurs associations du secteur.
Les représentants des coopératives se plaignent aussi de la « concurrence déloyale » qui leur est imposée par les entreprises étrangères, et porte un coup dur aux structures nationales. Ils demandent l’ouverture d’un dialogue « responsable » pour rectifier le tir.
Les protestataires reprochent encore à l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier de marginaliser la Fédération interprofessionnelle marocaine de la filière de l’argan (FIMARGANE) constituée en 2011 et qui a signé avec les autorités un contrat-programme lors d’une cérémonie présidée par le roi Mohammed VI.
Selon les statistiques officielles, en 2016, le Maroc a exporté 1.387 tonnes d’huile d’argan pour une valeur de 298,5 millions de dirhams.
Said Ahmane
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