Le Qatar a approuvé un projet de loi autorisant des investisseurs étrangers à détenir 100% des parts d’une entreprise, afin notamment de stimuler les revenus non-énergétiques, a déclaré ce jeudi le gouvernement.
Les investisseurs étrangers pourront posséder des compagnies dans presque tous les secteurs de l’économie, mais ils ne seront pas autorisés à acheter des biens immobiliers ou des franchises, a précisé le ministère de l’Économie et du Commerce. Pour investir dans les secteurs de la banque et de l’assurance, les étrangers devront obtenir un permis spécial du gouvernement.
Jusqu’ici, les investisseurs étrangers pouvaient détenir jusqu’à 49% des sociétés cotées à la Bourse du Qatar, conformément à une loi adoptée en 2014.
Le nouveau projet de loi a été approuvé lors d’une réunion hebdomadaire du gouvernement, ce mercredi, alors que le Qatar traverse depuis sept mois une crise diplomatique avec certains de ses voisins, dont l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, qui le boycottent en raison de son « soutien à des groupes terroristes ». Doha rejette ces accusations.
« Le projet de loi vise à augmenter les recettes fiscales, à protéger les investisseurs étrangers et locaux et à renforcer la position du Qatar sur les indicateurs économiques mondiaux », selon une déclaration du ministère.
La date d’entrée en vigueur du projet de loi n’a pas été précisée. Ce dernier intervient alors que le Qatar, premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié, tente de diversifier ses sources de revenus. Depuis le début de la crise du Golfe, l’émirat a multiplié les contrats avec des partenaires commerciaux en dehors de la région, annoncé des projets pour produire davantage de gaz, et cherché de nouveaux marchés, notamment récemment en Afrique de l’Ouest. Pour la troisième année consécutive, le Qatar aura un budget déficitaire en 2018, en raison de la baisse des prix du pétrole.
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