Après "le châtiment de la tombe", Abou Hafs s'attaque à d'autres mythes religieux

Mohamed Abdelaouahab Rafiki, Alias Abou Hafs, était l'invité d'une émission diffusée le 23 février sur Télé Maroc. Il y déconstruit le mythe du "châtiment de la tombe. Le premier épisode d'une série de démystification religieuse.

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Abou Hafs © Yassine Toumi

Pour Abou Hafs, le châtiment de la tombe, ces sévices que subirait le corps du défunt après la mort pour expier les péchés commis de son vivant, est un mythe. Son argument est simple: « il n’existe aucun texte coranique qui prouve l’existence d’un tel châtiment après la mort« . Il ajoute même que ceux qui en font la promotion, « ont extrait leurs arguments, d’une manière forcée, des textes coraniques« .

De plus, le châtiment de la tombe tel que véhiculé par ses prometteurs « regorge de fantaisies ». Selon Abou Hafs, ce mythe est porteur de nombreux maux qu’il entend éradiquer. « Je connais des gens qui ne dorment pas la nuit à cause de ce qu’ils imaginent en croyant que le châtiment de la tombe existe réellement« , nous déclare-t-il.

« Ce genre de mythe est tellement dangereux qu’il peut provoquer des maladies mentales chez les individus, et donc impacter de manière très négative la société dans son ensemble« , avance le chercheur.

D’autres mythes à dévoiler, mais pour après

Abou Hafs, dans son travail de démystification, adopte clairement la stratégie du choc.

« Des gens m’ont appelé pour me dire qu’ils se sont apaisés après avoir entendu qu’il n’existe aucun argument, dans le coran appuyant cette légende« , témoigne-t-il, se disant « ouvert à tout débat respectable sur la question« .

« Il existe plusieurs mythes qui sont au même niveau de danger, voire plus. Ils ont un impact négatif sur la vie quotidienne de ceux qui y croient« , avance encore le chercheur.

Dans le cadre de la même émission, Abou Hafs sera amené à aborder d’autres mythes répandus, qu’il se refuse à dévoiler pour l’instant. Pour l’ex-salafiste, l’objectif est de « contribuer à la libération de la conscience des citoyens« .

Selon lui, cette ouverture, surtout auprès des jeunes, est déjà entamée par le libre accès à l’information, qui leur permet de « remettre en question les idées héritées par leurs prédécesseurs« .

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