Maroc Telecom, dont l’action est cotée sur les bourses de Casablanca et de Paris, propose un prix maximum d’achat de 189 dirhams et un prix minimum de vente de 96 dirhams, ou contre valeur en euro, sur un nombre maximum de 1,5 million d’actions à détenir (soit 0,17% du capital). Le programme couvre une période de 18 mois allant du 10 mai 2018 au 8 novembre 2019.

La société pourrait acquérir ses propres actions sur le marché central, sans pour autant dépasser le niveau maximal à engager qui est de 283,5 millions de dirhams. IAM utilisera ses ressources propres, sachant que la société présente au 31 décembre 2017 une trésorerie disponible de près de 498 millions de dirhams, d’après la note d’information de l’AMMC.

A travers cette opération l’opérateur historique espère régulariser le cours de ses actions en bourse. En gros, le programme de rachat consiste à intervenir sur le marché de l’action par l’émission d’ordres d’achat et/ou de vente dans l’objectif de réduire les variations excessives du cours de l’action. Le programme est activé principalement lorsque la volatilité du titre s’écarte significativement de sa volatilité historique.

En règle générale, l’annonce d’un programme de rachat est souvent bien perçue par les marchés financiers. Tout simplement parce que les sociétés proposent souvent aux actionnaires un prix de rachat supérieur au dernier cours constaté à la bourse des valeurs. Toutefois, dans le cas de Maroc Télécom, le titre n’a pas beaucoup bougé depuis l’annonce du visa de l’AMMC. En effet, après avoir gagné 0,13% le 6 avril 2018, le titre affiche une contreperformance de 0,34% à la bourse de Casablanca à l’heure ou nous écrivons ces lignes.