Les propositions des partis politiques pour réguler les prix

Le ministre de l'Énergie et des Mines, Aziz Rebbah, a annoncé le 22 mai devant le Parlement la préparation d'une nouvelle loi pour encadrer les bénéfices des distributeurs d'hydrocarbures. Que proposent les différentes formations politiques sur le sujet ? TelQuel leur a posé la question.

Par et

Tniouni/TelQuel

En tant que représentant de la Fédération de la gauche démocratique (FGD) à la commission des Finances, Omar Balafrej a déposé, le 18 mai, trois recommandations qu’il aimerait voir intégrées aux dix-neuf déjà inscrites dans le rapport sur le prix des carburants.

En premier lieu, le député de la circonscription Rabat-Océan suggère d’adopter, d’ici fin juin, une loi de finances rectificative, afin d’inclure une contribution exceptionnelle des entreprises pétrolières. « Les dix-sept milliards de marges qu’elles ont réalisées depuis la libéralisation sont une base de travail qu’on peut discuter, mais il faut que le gouvernement prenne au sérieux cette proposition », juge l’élu.

Avant fin mai, il souhaite aussi que les opérateurs du secteur restituent « au minimum » les trois milliards de dirhams que l’État leur avait alloués en 2014-2015 pour augmenter leur capacité de stockage. Enfin, à la même échéance, le parlementaire demande à ses pairs de lancer une commission d’enquête qui poursuivrait le travail de la commission d’information, en auditionnant notamment les dirigeants des groupes pétroliers.

De son côté, le groupe Istiqlal à la Chambre des conseillers, qui appelle à s’inspirer des expériences étrangères en matière de plafonnement des bénéfices, désire introduire une « formule qui prévoit de baisser les prix des carburants, à travers la négociation directe avec les sociétés concernées ».

Ces quatre offres doivent encore faire l’objet d’un vote de validation par l’ensemble de la commission, avant d’être effectivement incorporées au document.

« Revenir à l’origine du problème »

Driss Lachgar nous déclare pour sa part qu’il est « urgent de tout remettre à plat et de donner la possibilité aux autorités d’intervenir, notamment en intervenant sur le volet logistique et transport en cas de hausse vertigineuse des tarifs ».

Le patron de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) pointe la responsabilité du PJD: « Pour nous, il faut revenir à l’origine du problème. Quand le gouvernement Benkirane avait décidé de libéraliser les prix, nous avions dit qu’il fallait mettre en place des mécanismes d’accompagnement, et donner les moyens au Conseil de la concurrence pour qu’il puisse s’acquitter de sa mission. Imaginons que, demain, on se retrouve avec un litre d’essence à 30 dirhams. Comment va-t-on se comporter? », interroge-t-il.

Quant à Mohand Laenser, il ne préfère pas s’exprimer pour l’instant, préférant attendre la version définitive. « Nous ne voulons pas que notre vision soit brouillée par toute l’exploitation politique qui est faite de et autour de cette mission d’information, sachant que nous y avons des membres qui nous tiennent informés de tout », justifie le secrétaire général du Mouvement populaire (MP).

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