Washington "ne cherche pas" à entrer en guerre avec l'Iran

Les Etats-Unis «ne cherchent pas à entrer en guerre avec l'Iran», a assuré jeudi le général Joe Votel, qui supervise les forces américaines au Proche-Orient, au moment où certains responsables de l'administration Trump haussaient le ton contre Téhéran.

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Donald Trump, 45e président des États-Unis. Crédit: AFP

«Je ne crois pas que nous cherchions à entrer en guerre avec l’Iran et je ne crois pas que ce soit notre objectif», a déclaré au cours d’un point de presse le général Votel, qui dirige le commandement central des forces américaines (Centcom).

Il était interrogé sur la stratégie américaine vis-à-vis de l’Iran après un avertissement musclé à Téhéran du conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche John Bolton. Faucon parmi les faucons américains, M. Bolton avait prévenu l’Iran que cela lui «coûterait cher« s’il menaçait les Etats-Unis ou leurs alliés.

«Nous vous avons à l’oeil et nous vous trouverons», avait ajouté M. Bolton en marge de l’assemblée générale de l’ONU.

Le général Votel a précisé jeudi n’avoir été chargé d’aucune «tâche militaire directe» vis-à-vis de l’Iran, mais il a prévenu que le Pentagone restait «prêt à répondre rapidement et massivement si la situation l’exige».

Questionné par ailleurs sur la livraison par Moscou de missiles S-300 au régime de Damas, il a estimé qu’elle représentait une «escalade superflue», destinée à couvrir les activités «néfastes» de l’Iran en Syrie. «Cela n’a rien à voir avec la lutte contre Daech», a-t-il ajouté. «Cela apparaît comme un effort pour couvrir les activités néfastes de l’Iran en Syrie».

La Russie a annoncé mardi avoir livré des batteries de défense antiaériennes S-300 à l’armée syrienne, une décision prise après qu’un avion russe a été abattu par erreur par les forces syriennes dans la foulée d’un raid aérien israélien.

Donald Trump a rétabli toutes les sanctions américaines levées dans le cadre de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, dont le président des Etats-Unis s’est retiré en mai. Il a aussi dénoncé le traité d’amitié de 1955 censé encourager les échanges commerciaux entre les deux pays, qui n’ont toutefois plus de relations diplomatiques depuis 1980.

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