Pourquoi le PJD brigue-t-il la présidence de la Chambre des conseillers?

Contre toute attente, le PJD a annoncé dans la soirée du dimanche 14 octobre, soit à la veille des élections à la tête de la Chambre des conseillers, la candidature de Nabil Chikhi, président de son groupe à la deuxième chambre du parlement.

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Abderahim Chikhi et Saad Eddine El Othmani (montage TelQuel)

Dans un communiqué publié dans la soirée du dimanche 14 octobre, soit la veille de l’élection du président de la Chambre des conseillers, le PJD a rendu public un communiqué émanant de son secrétariat national. C’est Nabil Chikhi, président de son groupe parlementaire à la deuxième chambre, qui sera le candidat du parti.

Une décision basée sur la recommandation portée, la veille samedi, par le même groupe parlementaire aux membres du secrétariat national et qui fait suite au retrait de la candidature d’Abdessamad Qahyouh (Istiqlal).  Lors d’une réunion de la majorité, le 11 octobre, les six partis qui la composent n’étaient pas parvenus à se mettre d’accord sur le nom d’un candidat commun.

«Le parti souhaitait proposer un candidat commun aux membres de la coalition gouvernementale, mais aucun parti n’a approuvé cette idée. Ce qui nous a conduits à laisser ce poste à la portée de l’opposition», explique Slimane El Amrani, le numéro deux du PJD,  à TelQuel Arabi.

Le responsable ajoute qu’un premier choix s’était fixé sur le candidat de l’Istiqlal. « Avec le retrait de l’Istiqlal, nous nous sommes retrouvés dans la situation d’un seul candidat (Hakim Benchammach, NDLR), ce qui est contraire au principe de concurrence démocratique et c’est ce qui nous a poussés à présenter notre propre candidat ». Reste à savoir si Nabil Chikhi bénéficiera du vote de la majorité durant ce scrutin. « C’est un candidat du PJD et non pas celui de la majorité», explique le vice-secrétaire général du PJD, précisant que les autres composantes de la coalition gouvernementale «sont libres de voter en toute âme et conscience».

Egalement député de Khouribga, le numéro 2 du parti islamiste estime que le résultat de ces élections «n’aura aucune incidence sur la cohérence de la majorité», et «ne portera pas préjudice à sa charte». Il rappelle l’expérience de 2015, lorsque les voix de la majorité se sont divisées entre Hakim Benchammach du PAM et Abdessamad Qayouh de l’Istiqlal, tous deux issus de l’opposition.

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