Infographies : Millennials et médias, le grand rapprochement

Le 28 février à Casablanca, l'UNICEF présentait un bilan de la consommation des médias par les Marocains de 15 à 34 ans. La télévision et la presse digitale sont largement en tête malgré une inadaptation des contenus médiatiques.

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La consommation des médias par les jeunes se digitalise mais manque de contenu ciblé. Crédit: DR

L’UNICEF, dans le cadre de sa stratégie d’action et de communication au Maroc, avait besoin de mieux comprendre la consommation des médias par les millennials du royaume, et mieux comprendre l’offre médiatique destinée à ces derniers.

Le numérique, vent en poupe

L’étude en question, diligentée par le cabinet Consultor a montré que la presse digitale et la télévision sont de loin les médias les plus consommés par les 15-34 ans à hauteur de respectivement 82% et 83%. La presse écrite est quand à elle lue quotidiennement par 58% du panel interrogé selon l’étude. Un essor pour l’information numérique qui se traduit par “une jeunesse très connectée qui suit de plus en plus les informations à travers les réseaux sociaux comme WhatsApp et Facebook,” décrypte Marouane Harmach, directeur général du cabinet Consultor. En effet, 66% d’entre eux sont sur la toile au moins 1 heure par jour.

Un contenu inapproprié

Le second axe sur lequel a porté l’étude réalisée pour l’UNICEF concernait les contenus destinés au jeune public. “Nous avons analysé les médias, papier ou web et avons étudié ce qu’ils offrent en terme de contenu adressés aux jeunes ou bien qui parlent des jeunes, comme les problématiques liés à l’enfance. Nous avons constaté dans les médias classiques comme le digital, une pauvreté en terme de programmes ou de présence médiatiques,” nous apprend Marouane Harmach. Autrement dit, les chaînes télévisuelles et la presse digitale n’assurent que très peu de contenu qui concernent directement la situation des jeunes dans le pays ou qui leur donnent un moyen clair d’expression. Le rapport rendu à l’UNICEF annonce d’ailleurs qu’il y a une “faiblesse du rôle éducatif des médias, presse écrite et télévisions publiques” ainsi qu’une “absence de formations spécifiques des journalistes sur ce thème”.