Pour le ministère de l'Agriculture, les prix des oignons devraient “retourner à la normale”

Dans un communiqué, envoyé le 9 mars, le ministère de l'Agriculture s'exprime sur la hausse des prix des oignons. Si elle trouve plusieurs causes comme le manque de pluie et la forte demande des ménages, celle-ci ne devrait “retourner à la normale”.

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Le ministère de l’Agriculture réagit sur la polémique aux oignons. Alors que débute le mois de ramadan, le département d’Aziz Akhannouch  annonce une  hausse de 50% du prix de ce légume par rapport à 2018. “Le marché a connu une perturbation due au déséquilibre entre l’offre et la demande » ,indique un communiqué du ministère de l’Agriculture, daté du 8 mai. Et d’ajouter : Ce qui a exercé une tension sur les prix qui affichent actuellement des niveaux de 5 à 6 DH/Kg pour l’oignon frais soit une hausse de 50% par rapport à 2018.

En cause, la multiplication de plusieurs facteurs qui seraient à l’origine de cette “tension sur les prix”. Premièrement, “les faibles pluies” constatées dans les régions de culture, notamment la Chaouia et Doukkala, qui  “ont été à l’origine d’une baisse de près de 33% de la production”, précise le communiqué ministériel, qui ajoute également que le mois d’avril marque également une période de fin commercialisation et de stockage de l’oignon. “Tous ces facteurs ont contribué à l’augmentation des prix de l’oignon, informe  le ministère de l’Agriculture. Et d’ajouter :  Toutefois, il est prévu que les prix retournent à la normale avec l’entrée progressive de la production de l’oignon de la saison en cours et le tassement de la demande des ménages avec l’avancement du mois de Ramadan.”

Quelques semaines avant le début du ramadan, les principaux ministères avaient déjà tenu à rassurer les citoyens sur l’approvisionnement des marchés, lors d’une réunion de “coordination” tenue dans la matinée du 23 avril, au siège du ministère de l’Intérieur. Si le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Noureddine Boutayeb indiquait que la “majorité des prix resteront stables pendant le mois de ramadan”, Aziz Akhannouch reconnaissait une pression sur les prix  en début de période de jeûne. “Tous les produits agricoles sont disponibles en quantité suffisante. L’offre et la demande sont équilibrées pour tous les produits, y compris ceux qui sont importés, indiquait le ministre de l’Agriculture à TelQuel, au sortir de la réunion. Et d’ajouter : De manière générale, la situation du marché est très bonne. Pendant les trois ou quatre premiers jours du mois de ramadan, certains produits frais comme les sardines connaissent toujours une pression. Au bout de cinq jours maximum, les prix devraient revenir à la normale”.

Ces derniers jours, les internautes ont remis une couche sur la flambée des prix des oignons sur les étales, avec le hashtag  #laisselepourrir. Celui-ci invitait les consommateurs à boycotter le légume, jusqu’à ce qu’une baisse soit constaté.