Fin du conflit entre RAM Handling et son prestataire bagagiste

Le 2 juillet dernier, un accord a été trouvé concernant le conflit social entre RAM Handling et son prestataire bagagiste GPI après des mois de lutte par intermittence. Une entente scellée à l'issue d'une réunion marquée par la participation du gouverneur de Nouaceur. 

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L'aéroport Mohammed V de Casablanca Crédit: AIC Press

Les voyageurs qui ont choisi le Maroc pour destination cet été vont pouvoir boucler leurs valises en toute quiétude. Le conflit social larvé qui oppose depuis mi-avril RAM Handling (filiale de Royal Air Maroc spécialisé dans la gestion des bagages) à son prestataire General Private Interim (GPI) a pris fin le 2 juillet suite à un accord entre les deux partis.

Les deux entreprises s’accusaient mutuellement de ne pas respecter les termes du contrat qui les lie. D’un côté, la RAM reprochait à GPI de volontairement ralentir le service et de mener des “grèves de zèle”. De l’autre, GPI estimait que la compagnie aérienne lui imposait un planning surchargé sans rémunération supplémentaire. Le conflit entraînait régulièrement des paralysies donnant lieu à des scènes surréalistes, notamment observées la semaine dernière où des passagers se sont rendus sur le tarmac pour récupérer leurs propres bagages.

L’accord signé mardi met fin à plusieurs semaines de grèves observées par intermittence par le prestataire de la compagnie nationale. Il a été paraphé par RAM Handling, GPI, l’Office Nationale des Aéroports (ONDA), l’Union marocaine du travail (UMT). “L’accord a garanti une augmentation de salaire de 15% pour les salariés de GPI ainsi que des avantages en nature comme des billets remisés pour des départs au Hajj”, explique une source proche du dossier. Cette dernière nous informe également que le contrat de GPI arrivant à terme, “un appel d’offres vient tout juste d’être lancé par RAM Handling pour trouver un prestataire assurant la sous-traitance du service de portage des bagages. Si GPI ne remporte pas le marché, RAM Handling veillera et supervisera le transfert de tous les employés à la société qui le remportera”.

A noter que les discussions entre les parties ont été placées sous la supervision du gouverneur de la province de Nouaceur. “Le processus d’intervention de l’intérieur est tout à fait normal, sachant que l’aéroport est un territoire sous la juridiction du gouverneur de la province de Nouaceur”, explique notre interlocuteur. On note en effet une implication plus prononcée du ministère de l’Intérieur dans la résolution de conflits sociaux cette année. Alors qu’il était resté en retrait lors de la crise des pilotes de la RAM à l’été 2018, le département d’Abdelouafi Laftit était partie prenante lors des discussions sur le dialogue social, ainsi que la crise dans les facultés de médecine cette année.