Qui sont les Écureuils du Bénin, prochains adversaires du Maroc?

Pour le compte des huitièmes de finale de la Coupe d'Afrique des Nations 2019, les Lions de l'Atlas seront opposés aux Écureuils du Bénin. Troisièmes du groupe F, les Béninois se sont qualifiés sans gagner le moindre match, mais sans pour autant trembler face à de gros calibres.

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Qualification laborieuse et historique. Bravo les enfants. Au prochain défi !”, a écrit le président béninois Patrice Talon après le match nul obtenu par sa sélection nationale face au Cameroun (0-0), dans la soirée du 2 juillet au stade d’Ismaïlia. Le prochain défi à relever pour les Ecureuils, c’est un face-à-face avec des Lions de l’Atlas en confiance, qui ont conclu les phases de poules avec trois succès en autant de rencontres. La dernière rencontre officielle entre les deux équipes s’est soldée par une victoire 4-0 du Maroc lors des phases de poules de la CAN 2004.

Laborieuse et historique qualification pour les 8èmes de finale.Vous l'avez fait, le Bénin🇧🇯 le mérite bien.Bravo les enfants. Au prochain défi !

Publiée par Patrice Talon sur Mardi 2 juillet 2019

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Qualifié pour la première fois de  son histoire pour une phase à élimination directe de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), le Bénin aura certainement pour ambition de créer la sensation face à un des favoris annoncés du tournoi. Les Lions de l’Atlas devront prendre leurs précautions face à un adversaire qui a notamment battu l’Algérie lors des qualifications de cette CAN 2019 (1-0).

Un premier tour sous le signe de la réussite

Aujourd’hui, la sélection bénéficie d’un cadre professionnel. Les histoires de primes sont réglées à l’avance”, déclarait Oswald Homeky, le ministre béninois des Sports, dans un entretien publié par l’hebdomadaire Jeune Afrique au mois de juin. C’est donc une équipe du Bénin épargnée par les soucis extrasportifs qui aborde ce huitième de finale contre le Maroc.

Si l’ambiance autour des Écureuils est saine, la sélection béninoise n’a toujours pas remporté la moindre rencontre lors de cette CAN 2019. Trois matchs nuls lui ont suffi pour se hisser en huitièmes de finale, à la faveur d’une place parmi les meilleurs troisièmes du tournoi. A leur crédit, les hommes de Michel Dussuyer ont successivement accroché le Ghana (2-2), quadruple  champion d’Afrique, la Guinée-Bissau (0-0), et le Cameroun (0-0), quintuple champion d’Afrique et tenant du titre, lors du premier tour.

Le premier objectif n’est pas atteint, mais cette qualification est une grande joie. Même si on n’a pas réussi à gagner, on est resté invaincu face à des cadors (Ghana et Cameroun). C’est une fierté surtout pour ses jeunes qui l’ont fait… On a toujours l’envie d’aller plus loin. On essayera de rentrer le plus tard possible” a déclaré Michel Dessuyer en conférence presse après le match nul face au Cameroun.

Atouts offensifs

À l’image de ce qu’il a fait face au Cameroun et au Ghana, Dessuyer devrait tenter de renforcer le pressing au milieu de terrai pour empêcher la circulation fluide du ballon. Un pressing effectué par phases, pour éviter d’encaisser un but qui obligerait les Écureuils à se découvrir en prenant des risques.

Lors de la phase de poules, les Ecureuils ont évolué en 4-1-4-1. Dans cette configuration, la sélection béninoise s’appuie essentiellement sur ses cinq joueurs offensifs. Le premier est le dépositaire du jeu béninois, Stéphane Sessegnon. Malgré ses 35 ans au compteur, l’ancienne star du PSG est toujours capable de surprendre la solide défense marocaine (0 but encaissé lors du premier tour) sur une passe bien distillée, ou une inspiration technique.

En plus du meneur de jeu de poche (1m72), les Ecureuils peuvent également s’appuyer sur le jeu de tête de Steve Mounié, auteur de quatre buts en Premier League cette saison sous le maillot de Huddersfield. Malgré ses 190 cm, l’attaquant est un joueur rapide capable de lancer des courses dans le dos de la défense des Lions de l’Atlas.

Les Ecureuils peuvent compter sur un autre atout offensif en la personne de Mickaël Poté, qui figure parmi les meilleurs buteurs de la compétition grâce à ses deux buts inscrits face au Ghana.

Dans les couloirs évoluent deux joueurs techniques, capables de faire la différence en un contre un. En l’occurrence Jodel Dossou qui évolue au club autrichien de Lustenau et David Djigla, l’ailier du Chamois niortais (Ligue 2 française).

Un entraîneur qui connaît Renard

Après un premier passage entre 2008 et 2010, qui correspond aux deux dernières apparitions des Ecureils en Coupe d’Afrique, Michel Dussuyer a été rappelé sur le banc béninois en juillet 2018. Le technicien français connaît bien le football africain, mais aussi son futur adversaire, Hervé Renard. Dussuyer a pris la suite de Renard à la tête de la sélection ivoirienne.

Les deux hommes se sont affrontés en novembre 2016 à Marrakech quelques mois après la nomination de Renard sur le banc des Lions de l’Atlas. Une première opposition qui s’était alors soldée par un match nul et vierge. La deuxième et dernière opposition entre les deux techniciens a tourné à l’avantage d’Hervé Renard qui s’était imposé avec le Maroc face à la même Côte d’Ivoire lors de la CAN 2017 (1-0). Un succès qui a condamné les Ivoiriens, alors tenants du titre, à une élimination dès le premier tour, et a poussé Michel Dussuyer vers la sortie. C’est donc un Michel Dussuyer revanchard qui retrouvera son compatriote ce vendredi.

Les profils des deux techniciens présentent quelques similitudes. En tant que joueurs, les deux hommes ont évolué sous le maillot de l’AS Cannes. Une fois devenus entraîneurs, ils ont tous les deux appris le métier sous la supervision de deux références du football africain. Pour Hervé Renard ce fut Claude Leroy, dont il a été l’adjoint sur le banc du Ghana. Dussuyer s’est, lui, assis aux côtés d’Henri Michel lorsque celui-ci dirigeait la sélection ivoirienne lors de la CAN 2006.