Les médecins dentistes suspendent leur activité en cabinet

La Fédération nationale des syndicats des médecins dentistes du secteur libéral du Maroc a annoncé le 16 mars la suspension de l’activité des cabinets de médecine dentaire en prévention. Dénonçant au passage une pénurie des masques et des produits désinfectants, ils appellent le ministère de la Santé à la rescousse.

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Les dentistes sont particulièrement exposés au risque en raison "des grandes quantités de salive éjectées par les patients". Crédit: Lina Rhrissi

Les dentistes exerçant dans le secteur libéral s’organisent pour faire face au coronavirus. Dans un communiqué daté du lundi 16 mars, ils appellent l’ensemble des médecins dentistes exerçant dans le secteur libéral de suspendre leur activité en cabinet et de se contenter d’accueillir exclusivement les cas urgents.

Pour la Fédération nationale des syndicats des médecins dentistes du secteur libéral du Maroc (FNSMDSLM), l’exercice de la médecine dentaire met en danger les praticiens en raison “des grandes quantités de salive éjectées par les patients”. Selon la fédération, ces sécrétions sont susceptibles de multiplier les dangers de contamination au sein des cabinets”.

SOS pénurie

Dans la foulée, la fédération dénonce également la pénurie des masques de type FPP2 et des produits désinfectants. L’organisme syndical appelle le ministre de la Santé Khalid Ait Taleb à protéger les médecins dentistes et leurs assistants en veillant à leur fournir ces produits, seule manière de “garantir la continuité de réception des cas urgents”.

“Privilégier l’intérêt général du pays et sanctuariser la santé malgré toutes les difficultés”

La FNSMDSLM appelle également le ministère de l’Intérieur à “endosser sa responsabilité de protection des citoyens en procédant à la fermeture des repaires de pratique illégale de la médecine dentaire, en raison du danger qu’ils font courir au citoyen”. Ces lieux contribuent selon la fédération à “l’expansion des foyers de contamination”.

Coûteuse suspension

Dans ce communiqué, le syndicat indique que de telles mesures auront indéniablement un impact financier considérable sur les cabinets et cliniques de médecine dentaire. Ceux-ci seront dans l’incapacité de payer leurs charges fixes après la suspension de leur activité.

Toutefois, ils appellent l’ensemble de leurs adhérents à “privilégier l’intérêt général du pays, et à sanctuariser la santé malgré toutes les difficultés”.